«Et qui est mon prochain ?»
(30) Jésus reprit :
——«Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho.
——Il tomba aux mains de bandits qui le dépouillèrent,
——le rouèrent de coups et s'en allèrent
——en le laissant à demi-mort.
(31) Par hasard, un prêtre descendait par le même chemin ;
——il le vit et passa à distance.
(32) Un lévite arriva de même à cet endroit ;
——il le vit et passa à distance.
(33) Mais un Samaritain qui voyageait arriva près de lui
——et fut ému lorsqu'il le vit.
(34) Il s'approcha et banda ses plaies, en y versant de l'huile
——et du vin ; puis il le plaça sur sa propre monture,
——le conduisit à une hôtellerie et prit soin de lui.
(35) Le lendemain, il sortit deux deniers,
——les donna à l'hôtelier et dit :
——“Prends soin de lui,
——et ce que tu dépenseras en plus,
——je te le paierai moi-même à mon retour.”
(36) Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui
——qui était tombé aux mains des bandits ?»
(37) Il répondit :
——«C'est celui qui a montré de la compassion envers lui.»
—Jésus lui dit :
——«Va, et toi aussi, fais de même.» ...
Il semble que les juifs discutaient entre eux qui était mon prochain ? Le prochain était-il le parent, le concitoyen ou bien celui qui était proche quel que soit son lien institutionnel avec le sujet ?
La parabole pour répondre à la question Qui est mon prochain ? :
Un juif est abandonné sur le bord de la route, dépouillé de ses biens et en danger de mort du fait des coups qu'il a reçus. Le prêtre et le lévite qui l'évitent tour à tour, or ils sont juifs et de plus mis à part pour le service du Seigneur.
Le Samaritain (pour des raisons historiques, les Samaritains étaient en grand froid avec les juifs), qui est lointain par la nationalité, se montre le prochain du Juif.
À la fin on semble conclure que celui que doit aimer la victime, ce ne sont pas ses frères de sang, mais cet étranger méprisé qui a pris soin de lui et parce qu'il est son bienfaiteur autrement dit parce qu'il l'a aimé. Par un renversement de la proposition "Qui est mon prochain pour que je l'aime ?" Jésus enseigne que c'est à nous à être le prochain des autres afin d'avoir la vie éternelle (Lc 10,25) et non faire un choix parmi nos prochains pour savoir lequel nous devons aimer. « Qui est mon prochain ? » C'est à toi à être le prochain de tout homme qui a besoin de toi et à aimer tes bienfaiteurs quels qu'ils soient (sans distinction de race, de religion, de nationalité, d'opinion etc.) C'est le moyen de parvenir à la vie éternelle.
Dans le fond, c'est une application du principe énoncé dans st Mathieu (6,12): tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux. C'est très général "les autres", en ce sens, effectivement, tout homme est mon prochain. Mais le principe ultime de la règle est au dedans de nous. Ce principe semble impliquer la hiérarchie dans l'amour. Celui qui sera le plus mon prochain sera mon bienfaiteur, amour universel mais hiérarchisé. Du moins, c'est ce que je crois pouvoir tirer comme conclusion de cette parabole. Bien sûr je me soumets d'avance dans cette interprétation sacrée à l'enseignement de l'Église.
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