« Les alliés sont encore techniquement en état de guerre contre l’Allemagne, quoique les institutions politiques et militaires de l’ennemi aient disparu. En tant que Tribunal Militaire, nous poursuivons l’effort de guerre des nations alliées. En tant que Tribunal International, nous ne sommes pas attachés au raffinements positifs de procédure de nos systèmes constitutionnels ou juridiques respectifs (…) »
TMI vol. XIX p. 415 Procureur Jackson 26 juillet 1946
Il faut certes tenir compte du fait que cette citation est extraite des réquisitions du Ministère public qui n’est pas neutre dans un procès, ce dont ne s’aperçoit sans doute pas monsieur Reynouard. Mais il reste qu’il n’a semble-t-il pas été contredit et semblait ne faire que constater un état de fait.
D’une part, il est absurde de prétendre rendre la justice en se déclarant l’ennemi des accusés (le parquet n’est pas l’ennemi des accusés, il est là pour faire appliquer la loi et requérir une JUSTE peine). Si l’état de guerre subsistait, il était impossible à une nation de juger impartialement et sereinement les dirigeants de la nation à laquelle elle faisait la guerre.
D’autre part, la forme emporte le fond. L’abandon des formes de procédure protectrice des droits de l’homme invalidait et invalide toujours les décisions du tribunal Militaire international de Nürnberg.
Aujourd'hui la guerre unilatérale de la Ve République contre les régimes qui ont « tenté d’asservir les êtres humains » n’est toujours pas terminée. La Ve République continue de mener la guerre contre la France traditionnelle sous couvert de lutte pour les droits de l’homme. Un des organes de cette guerre est l'autorité judiciaire française.
Mais il faut choisir entre la guerre et la justice. La justice, c’est la paix, ce n’est pas la guerre par d’autres moyens. "L'œuvre de la justice, c'est la paix."
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