11.2.09

Souveraineté et devoir de protection : les contradictions de l'Europe

La souveraineté, c'est une notion juridique qui implique pour celui qui l'exerce qu'il n'a aucune autorité au-dessus de lui dans son domaine. C'est le côté avantageux de la "souveraineté". Le Saint Siège ajoute que cette souveraineté est un service, un service aux populations comme l'entend la communauté internationale et qu'en l'absence de ce service, la souveraineté disparaît.

Le sommet mondial des chefs d’États tenu à New York le document final du 16 septembre 2005, a porté notamment sur le « devoir de protéger » de la communauté internationale. Cette protection des populations contre le génocide, le nettoyage ethnique, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité apporte une restriction apparente à la souveraineté des États.

C’est-à-dire que ce concept "devoir de protéger" justifie l’intervention de la communauté internationale dans deux cas 1) en cas de perpétration de ces crimes par l’État lui-même 2) en cas d’incapacité de l’État concerné à empêcher ces crimes.

En effet, il est prévu en ces cas une intervention… nécessairement militaire de la communauté internationale.

Benoît XVI lors de sa visite à l’ONU en mai 2008 a repris cette expression pour l’enrichir en notant que cette responsabilité de protéger au lieu d’être considérée comme une limitation de la souveraineté devrait être envisagée comme un attribut particulier de la souveraineté une condition d'exercice de la souveraineté.

Mgr Migliore, représentant de Saint Siège à l’ONU, a présenté ce concept comme un « nouveau nom de la souveraineté » car la souveraineté est surtout une responsabilité, un devoir de protection des populations non seulement contre les crimes les plus graves, mais plus généralement un devoir de « protéger et promouvoir les populations dans leur vie quotidienne » selon l'expression de Mgr Migliore.

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