3.2.09

Respect de la volonté de l'homme : autorité du droit positif fondée sur le droit naturel

L'esprit humain classe, c'est sa principale activité. Depuis le bébé jusqu'au vieillard notre esprit classe nos objets de pensée.

Ainsi distinguons-nous le droit positif, du droit naturel, le droit naturel primaire, le droit naturel secondaire, le droit positif divin, le droit positif humain, le droit positif ecclésiastique, le droit positif civil, le droit positif civil pénal.

Par exemple, le droit naturel primaire, c’est notamment le droit qui commande « tu ne tueras pas » (cinquième commandement donné à Moïse) Ce droit naturel primaire ne peut jamais être enfreint.

Le droit naturel secondaire comme par exemple « tu ne voleras pas », n’est pas absolu, il peut être enfreint dans des cas extrêmes sans péché : on peut, sans faute, dérober de la nourriture si l’on est en danger de mort.

On peut aussi, sans faute, ne pas rendre une arme dont on pense qu’elle est destinée à un assassinat.

Le commandement qui protège la propriété est un principe de droit naturel secondaire, il est subordonné au droit naturel primaire (droit à la vie).

Prenons l’obligation de respecter les contrats découlent des commandements qui défendent de mentir et de voler. Ils font l'objet d'un abondant droit positif humain consigné dans les lois et la jurisprudence de tous les pays.

Ce droit positif peut être contradictoire selon les législations. En matière de droit de la vente : le vendeur est obligé de payer le prix, mais si la chose livrée présente un défaut important ou un défaut léger mais inapparent ? Peut-il réduire unilatéralement le prix ? Peut-il rendre la chose et exiger la restitution du prix, s’il a payé ? Et si l’un des contractant est vulnérable ?

Le droit naturel s’il donne le principe de respect de la parole donnée et de ne pas faire de tort au prochain, ne donne pas de réponse détaillée sur ces questions, si bien que les législations, sans violer le droit naturel peuvent donner des solutions différentes, voire opposées.

Par un effet de contraste trompeur, on va considérer que le droit positif civil n’est pas obligatoire en conscience. On finit pas considérer qu’ils n’ont aucun caractère contraignant. En effet comment une obligation de conscience pourrait changer selon les pays et les époques ?

C’est une erreur, du fait de la nature sociale de l’homme, le droit positif humain dans tout ce qui concerne notamment les contrats est obligatoire en conscience : si vous voulez savoir vos droits et vos devoirs, lisez le Code Civil. Si vous êtes Français. Si vous êtes Canadien lisez la jurisprudence et les textes de loi du Canada. Si le contrat est internationale, prenez les solutions de conscience dans le droit international privé.

Les rapports humains sont sacrés, ils sont saints et dépendent, pour partie, de la volonté arbitraire de l'homme (législateur, cocontractants etc.) auquel Dieu donne l'autorité.

Cette vérité échappe aux intégristes et particulièrement à Monsieur Madiran et à sa suite à l'abbé Laguérie pour lequel le droit positif humain n'est qu'une traduction dans le détail du droit naturel.

La dignité extraordinaire de l'homme échappe aux maurrassiens, ils méprisent la volonté de l’homme (au nom de la physique sociale) alors qu'elle est l'expression de la volonté divine (aucune autorité qui n'émane de Dieu directement).

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