2.2.09

La réconciliation des détenus avec la société par la prison.

Selon Mgr Giampaolo Crepaldi qui est intervenu au congrès "de la Commission internationale pour la pastorale catholique dans les prisons (ICCPPC)" qui se déroule actuellement à Budapest, la peine de prison n'est pas seulement le fruit d'une volonté d'infliger un mal vindicatif au condamné, mais encore de préparer celui-ci à la réparation des dommages que son acte illégal a causé.

Il s'agit donc dans le cadre du respect des droits humains du détenu, de l'amener à collaborer à la réparation. C'est une véritable réinsertion.

« On pourrait dire, poursuit Mgr Crepaldi dans sa réflexion, que si l'attribution de la peine et la réparation de la faute renvoient essentiellement au passé, la réconciliation, elle, regarde en avant. On ne tend pas à oublier l'action délictueuse mais à la sublimer par le biais d'une expérience de réconciliation radicale. A noter également, que le coupable n'est pas le seul engagé dans cette réconciliation mais toute la société, alors que l'attribution de la peine et la réparation se focalisent surtout sur le comportement du coupable ».

Ne faisons pas d'angélisme cependant, les crimes les plus graves (viol, torture, homicide...) réclament aussi de la part de la victime, une action de vengeance faute de laquelle la sensation d'injustice restera présente. La DUREE de la peine est essentielle à ce sentiment de justice vindicative.

Il est certes bel et bon, louable que les prisonniers soient traités dignement et que leurs droits humains ne soient pas violés, il est bon que les prisonniers soient associés à leur rédemption.

Cependant, le sentiment d'inachèvement si le prisonnier s'en tire en promettant sa rédemption et sa réinsertion alors qu'il a commis un crime monstrueux n'est pas irrationnel.

Il est fondé sur :

- un sentiment de justice nécessaire
- une nécessité de sécurité

L'excès de volonté de "réconciliation" en y insérant obligatoirement la "société toute entière", alors qu'elle n'a rien demandé, la pauvre société, crée un droit pour le condamné en raison de sa conduite criminelle ! Car ce n'est pas en raison de sa nature humaine que pèserait un devoir particulier de la société, mais en raison du crime, ce qui est pervers.

Cela dit, je ne néglige pas pour les conduites délictuelles, que les condamnés sont souvent victimes de la misère intellectuelle et morale, voire de misère financière et économique, mais cela est une autre question qui se résoud par la charité.

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