15.6.15

Le parallèle entre foi et Shoah n'est pas valide

http://www.dailymotion.com/video/x2ivamu_partie-2-vincent-reynouard-francois-hollande-serviteur-des-juifs_webcam&start=750


Monsieur Reynouard, à l'exemple de son maître le Pr. Faurisson, fait un parallèle entre la Shoah et la religion.

La thèse exposée par monsieur Reynouard dans cette vidéo est que de même que les catholiques "anti-libéraux" s'opposaient à l'école laïque en lui reprochant le silence sur la croix (selon ce que prônent les Rose-Croix) et voulaient imposer la doctrine catholique à tous en prenant prétexte de la vérité de Dieu et que faire silence sur ce sujet serait nier Dieu, de même François Hollande impose l'enseignement de la Shoah à l'école pendant dix années scolaires de suite parce que faire silence sur la Shoah serait la nier.

Mais ce parallèle n'est pas valable. Il faut remonter aux droits de l'homme pour trouver la clé. Les parents ont un droit directement conféré par Dieu sur l'éducation de leurs enfants. Un individu ou un groupe qui s'oppose à cette liberté parentale qui fait partie des droits universels de l'homme commet une faute morale.

Il est donc évident, lorsque l'on y songe, que l'école laïque financée par l'État viole ce droit des parents à éduquer leurs enfants en prélevant des impôts sur les parents auquel on impose une éducation qu'ils n'ont pas choisie.

Cela vaut aussi pour les parents juifs naturellement puisque les droits des parents et des enfants sont universels.

Cette liberté des parents, comme toute liberté, n'est pas illimitée mais s'inscrit dans l'ordre public. Comme tous les droits de l'homme (article 30 de la Déclaration universelle).

Ce droit des parents est reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme dans son article 26.

« 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants. » (1)

On le voit donc, ce n'est pas un problème religieux, mais un problème de raison universelle et de droits universels, un problème d'ordre public qui se pose. Un problème qui se règle par la règle d'or contenue (entre autres) dans la Bible catholique et le Talmud: ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent.

Or, enseigner comme un mantra qu'oublier l'histoire est se condamner à la revivre ou que l'antisémitisme est "sans limite" est contraire à la raison universelle de l'homme, à la liberté de pensée et d'expression, donc à la laïcité de l'État. Voilà le véritable contre-argument.

De plus, monsieur Reynouard, qui est un scientifique, donc un logicien, devrait se méfier des comparaisons. En effet comparaison n'est pas raison. Autrement dit, on a rien démontré en opérant un parallèle. En l'occurrence ceux qui sont enfermés dans leurs catégories, ce sont monsieur Reynouard et son maître, le Pr. Faurisson. En voulant faire entrer de force dans un même moule intellectuel deux situations historiques nécessairement uniques, tous les événements historiques sont uniques, ils commettent une faute intellectuelle.

(1) L'ajout du terme "par priorité" n'est pas pleinement satisfaisant car on pourrait croire que les parents sont en concours avec d'autres pour choisir l'éducation à donner à leurs enfants. Or ils sont seuls à être titulaires de ce droit. L'État n'a qu'un rôle subsidiaire en cas de problème grave dans la famille.

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