16.2.12

Déporté "en tant que" et nature humaine


Le Front national condamne les propos de Christian Vanneste
LEMONDE.FR | 15.02.12
Jean-Richard Sulzer, candidat FN aux élections législatives dans la 10e circonscription du Nord, a réagi dans un communiqué aux déclarations du député (UMP) du Nord Christian Vanneste sur "la légende de la déportation d'homosexuels". "Il y a eu de nombreux déportés qui ne sont jamais revenus, résistants, juifs, patriotes, tziganes, homosexuels, écrit-il. Ayant perdu de nombreux membres de ma famille dans cet épisode tragique, je ne puis qu'exprimer ma profonde indignation devant les propos de monsieur Vanneste. L'UMP vient de faire naufrage."
Un peu plus tôt, Louis Aliot, numéro 2 du Front national et directeur de campagne de Marine Le Pen, avait pour sa part suggéré à Christian Vanneste de "relire ses livres d'histoire".

Qu'il y ait eu des personnes homosexuelles (ce qui est une particularité psychologique) déportées est une évidence statistique, mais qu'il y ait eu des personnes déportées pour homosexualité est une question qui demande à être prouvée. Il ne suffit pas d'établir que des "homosexuels" ont été déportés, il faut l'établissement de preuves qu'il y a eu une politique, donc des textes généraux,   ou au moins des décisions particulières prévoyant la déportation des homosexuels en raison de leur homosexualité ou motivée par l'homosexualité de la victime. Or, ni l'un ni l'autre n'existent. Jean Cocteau, ouvertement homosexuel, a été poursuivi pour collaboration, il a fait jouer une pièce (La Machine à écrire) avec l'accord exprès des autorités allemande de Paris.
En revanche, il est avéré que des Juifs ont été déportés au prétexte de cette qualité, alors que la confession d'une foi ou l'appartenance à une ethnie n'autorise aucune persécution et cela en vertu des droits universels de l'homme (c'est-à-dire droit que tout  être humain peut opposer à tout être humain). Et même, à vrai dire, la déportation d'êtres humains est, de soi, contraire aux droits de l'homme.
En voulant interdire tout débat au nom de la lutte contre le "négationisme" ou "révisionisme", on en arrive à ce résultat absurde et même atroce qu'il devient illicite de discuter toute assertion accablant le régime national-socialiste, donc de, au nom des droits de l'homme, violer l'égalité de tous. De plus, l'admission au rang de "victime du national-socialisme" devient arbitraire parce que de par la loi illicitement discutable. Les droits de la raison sont bafoués par le "droit" anti-révisionniste.
Du point du vue du droit naturel, donc des droits universels de l'homme, les lois anti-révisionnistes n'ont aucune validité. Il est triste de constater que le clergé est ici encore complètement muet alors que ces lois portent préjudice aux victimes avérées et accusent faussement d'autres êtres humains (il vaut mieux absoudre un coupable que condamner un innocent) donc qu'elles sont viciées dans leurs principes même et contraires au droit naturel.

Aucun commentaire: