10.1.10

Nietzschéen et libéral abbé de Tanouarn.

Sur le méta blog de l'abbé de Tanouarn, on peut lire ces paroles inquiétantes :

« Nous vivons dans une spiritualité laïque des droits de l'homme, où chacun est un petit dieu. Au rebours de cet esprit qui constitue la « modernité » spirituelle, nous souhaitons mettre de manière systématique l'offre avant la demande et l'offrande avant la revendication. Telle est la vertu sacerdotale à laquelle nous nous référons. Elle convient aussi bien à des prêtres, à des religieuses, à des frères qu'à des fidèles. Je montrerai une autre fois comment elle se décline de manière merveilleusement analogique, selon chaque état de vie ou chaque circonstance, en produisant ces vertus positives que nos statuts soulignent: l'optimisme, l'esprit d'entreprise, la joie et la confiance. »



Une première erreur est que les droits de l'homme ne forment pas une spiritualité. Ils sont voulus par Dieu et naturels, comme tous droits, ils sont sociaux. Ils ne sont pas laïcistes puisqu'au contraire ils défendent la liberté religieuse et la liberté de conscience.

Que chacun soit un petit dieu c'est-à-dire à peine inférieur à un dieu, même si cela ne fait pas plaisir aux darwinistes, cela reste une vérité.

« Qu’est-ce donc l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? ou le fils de l’homme pour que tu te soucies de lui ? À peine le fis-tu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et de splendeur : tu l’établis sur l’œuvre de tes mains, tout fut mis par toi sous ses pieds » (Ps 8, 5-7)" Cité par Gaudium et spes.

En ces matières il n'y a pas d'offres ni de demandes, il y a réciprocité. Il y a donc obligation de conscience de tous de respecter les droits de l'homme.

Loin d'établir dans une conscience de revendication, les droits de l'homme établissent dans une logique de respect. Ce respect prend sa source dans la joie de voir en son prochain une image de Dieu, l'envie de le servir éventuellement pas des initiatives prudentes. Il ne revendique pas de son prochain dans les ennuis, dans l'épreuve qu'il ne lui casse pas les pieds et qu'il se montre marrant, distrayant (sens profond du texte de de Tanouarn). Au contraire il se fait tout à tous et soulage et console. Il respecte la liberté de conscience.

L'abbé de Tanouarn, comme l'abbé Laguérie sont des adeptes de Darwin et de Nietzsche, des grands amis du sinistre Alain de Benoist. Ce sont des libéraux qui s'ignorent (mais le texte de l'abbé de Tanouarn en témoigne par exemple dans l'admiration de "l'esprit d'entreprise").

Je subis et mes enfants aussi et ma femme aussi les tristes entreprises de ces libéraux, je peux témoigner que leur idéologie est pernicieuse.

Comment peuvent-ils être des conseillers spirituels eux qui ne distinguent pas le social de l'individuel ?

Comment ceux qui violent en conscience ces droits de l'homme fondés sur les dix commandements, les respecteront-ils dans la réalité ?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous dites que les droits de l'homme sont voulus par Dieu. Ca pourrait se concevoir si les droits de l'homme se limitaient à un catalogue de choses évidentes comme le droit à la vie, à l'intégrité physique, à la liberté de pensée et d'expression, etc. Mais depuis quelques temps on s'aperçoit que les droits de l'homme, tels qu'ils sont proclamés et mis en application par des institutions comme, par exemple, le Conseil de l'Europe, sont évolutifs. Un certain nombre de libertés issues de la révolution française étant entrées dans les moeurs, on va plus loin dans le sens d'une émancipation humaine illimitée ignorant Dieu. Par exemple on proclamemaintenant le droit des homosexuels à se marier et à à adopter des enfants.

Ceci, à mon avis, condamne rétrospectivement le projet des droits de l'homme dans son ensemble qui montre ici sa perversité intrinsèque.

Veuillez nous dire si à votre avis le droit au mariage gay est "voulu par dieu et naturel"

Unknown a dit…

J'ai posté plusieurs fois sur ces questions. Les droits de l'homme ne s'entendent que dans la vérité (à laquelle l'homme a droit), à la justice.

J'ai écrit un post sur la définition du mariage, le mariage n'est valable qu'entre un homme et une femme capables de copuler (même s'ils ne le font pas actuellement normalement d'un commun accord). J'ai posté sur la question, car c'est une doctrine juridique qui doit tout à la raison (et qu'un paps a dirimé au moyen âge, je crois avoir posté (recherches à faire sur mon blog). Le "mariage" homosexuel viole le droit au mariage, viole le droit à la protection spéciale des gens mariés. Je l'ai dit aussi.

Ce n'est pas parce que les révolutionnaires ont employé ce terme de "droits de l'homme" qu'il devient mauvais. Il faut penser librement.

Comme le dit Jean XXIII les droits de l'homme ne sont pas dissociables de ses devoirs. Si j'ai des droits, c'est que d'autres ont des devoirs, mais si j'ai des droits, les autres aussi, j'ai donc des devoirs à leur égard.

Bref, fouillez sur mon blog, vous y trouverez les réponse à vos questions. Je vous suggère aussi de lire un document d'une autorité infiniment plus grande que celle de mes textes : le "compendium de doctrine sociale" dont je m'inspire largement.

Anonyme a dit…

Cher Monsieur Merlin, pardonnez moi mais je découvrais votre blog en surfant sur internet. J'ignorais donc les choses excellentes que vous avez écrites sur le mariage, et sur le caractère contre nature du mariage homosexuel.

Ceci étant dit, et pour parler comme les curés modernes, vos arguments m'"interpellent".

En effet, si vous dites que le droit au mariage homosexuel ne saurait être reconnu dans votre conception chrétienne des droits de l'homme, vous vous mettez en contradiction fondamentale avec la doxa dominante des droits de l'homme.

Le respect qu'on doit avoir pour votre approche, - qui semble assez proche de celle de l'Eglise post conciliaire -, pour "baptiser les droits de l'homme" ne doit donc pas nous empêcher de nous interroger sur les limites et l'éventuelle impossibilité fondamentale de cette position appremment prudente et conciliatrice, visant à rcéconcilier le catholicisme avec une certaine modernité en réalité antichrétienne.

En réalité vos droits de l'homme - désolé de vous le dire - ne sont pas les droits de l'homme de l'ONU, ni ceux du Conseil de l'Europe, car ces derniers sont évolutifs et impliquent obligatoirement l'acceptation des élargissements du concept à une nouvelle "émancipation" luciférienne, en haine de Dieu, comme l'est la revendication agressive des unions contre nature, en attendant pire.

Permettez moi donc de vous faire remarquer très respectueusement que votre position revient à tenter de concilier l'inconciliable. En réalité vous serez toujours déçu en voulant donner au concept des droits de l'homme une définition autre que celle de son origine révolutionnaire et de ses évolutions historiques qui impliquent nécessairement les dérives actuelles, lesquelles auraient pourtant fait pouffer de rire des homophobes comme les rédacteurs de la première déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui est la matrice de celle de l'ONU, qui est la matrice de celle du Conseil de l'Europe et qui aujourd'hui EXIGE, au nom de la "non discrimination", la reconnaissance du mariage des homosexuels et leur droit à fonder des familles avec des enfants adoptés ou conçus par insémination artificielle de lesbiennes.

Je suis un simple citoyen, assez mécréant quoique d'éducation catholique. Je ne fréquente pas les milieux intégristes. Je vais rarement à la messe. Mais je peux vous dire que tout au fond de moi, tout en trouvant louable votre effort, je le crois vain et suis absolument convaincu que la tentative maçonnique actuelle de concilier les droits de l'homme avec l'enseignement de l'Eglise DEVRA être abandonnée tôt ou tard, l'Eglise étant indéfectible malgré les loups déguisés en agneaux qui pullulent en son sein. Tout cela, et par conséquent une bonne partie des textes équivoques de Vatican II et qui vont à l'êncontre de textes solennels comme Quanta Cura, tout cela devra être solennellement révoqués un jour ou l'autre, nécessaireent, quand l'Eglise prendra enfin conscience de la mauvaise foi de l'autre partie contractante. Ce jour n'est simplement pas encore arrivé.

Cette analyse fait partie intégrante de ma foi qui, aussi vacillante soit elle, sur ce point est inébranlable.

Salutations respectuesues d'un chrétien qui prèfère rester anonyme et vous prie de pardonner cette couardise.

Unknown a dit…

Il n'y a aucun problème, rester anonymes n'est pas un couardise, mais souvent une prudence normale.

Nous sommes persécutés, ne l'oublions pas.

Je reconnais dans votre texte les arguments "lefebvristes", "traditionalistes", "nantistes".

La déclaration universelle des droits de l'homme a été rédigée par des maritainiens, selon ce que j'ai entendu dire (des Brésiliens).

Les droits peuvent s'envisager sous l'angle d'exigences du côté du créancier ou de devoir du côté du débiteur. Nous sommes dans la société à la fois créanciers et débiteurs. Il n'y a pas d'inconvénient à présenter les devoirs comme créances, car toute créance suppose une dette.

Dans cette perspective, on peut légitimement parler des "droits de l'homme". Cette expression est, dans l'enseignement pontifical, antérieure au concile Vatican II (j'ai posté là-dessus).

Vatican II, les enseignements sociaux des papes contemporains sont dans la ligne du thomisme et non du kantisme (contrairement à ce que prétendent les "lefebvristes"). Ils sont en parfaite cohérence avec l'enseignement de l'évangile. C'est d'ailleurs de foi, mais cela peut se vérifier par la raison.

Ce qui vous trompe, c'est la confusion des esprits. Que les relativistes par des sophismes, tentent de tirer la notion de droits de l'homme vers l'arbitraire par un affaissement intellectuel, n'invalide pas pour autant la notion.

D'ailleurs l'idéologie intégriste est incohérente et absurde en particulier sur la notion de "liberté religieuse" (j'ai posté là-dessus).

Ce qui fait chanceler votre foi, c'est l'intégrisme (qui est hérétique) et l'état du clergé français. Ce clergé, selon monsieur Madiran, est composé de criminels (O ! pas de criminels de sang ou de sexe, mais de criminels coupables d'un crime plus grave, celui de l'irrespect de la liberté religieuse des catholiques)

Mais considérez bien que dans le chaos actuel, l'Eglise, avec une hiérarchie criminelle, l'Eglise continue de délivrer la Vérité en matière de foi et de moeurs (1), dans ses documents solennels, contrairement à ce que prétendent les "lefebvristes". Et cela, c'est vraiment miraculeux.

Priez pour moi, comme je prie pour vous.

(1) Considérer que ce n'est pas historiquement une absolue nouveauté, l'Eglise étant l'héritière de la synagogue, le "pape" de l'époque de Jésus (Caïphe) était un corrompu et cela même le Talmud le dit. Cela ne l'a pas empêché d'être possédé par l'Esprit Saint et de prophétiser à son heure. (Jn 11,50 et 51)

Anonyme a dit…

Bien, cher Monsieur, merci de prendre la peine d'argumenter aussi gentiment. C'est bien charitable de votre part de prier pou moi, mais vous aller devoir encore le faire car je ne suis pas convaincu par vos raisonnements.

Je ne serais pas capable d'argumenter thomisme, ni kantisme, n'étant pas assez formé. Mon impression est simplement que l'approche actuelle de Benoît XVI, d'une intellectualité brillante, qui lui vaut même le respect de son compatriote Jürgen Habermas (en voilà un qui sent le fagot!) et malgré le respect du au pape et la reconnaissance pour le motu proprio, son discours sur les questions sociales et politiques me laisse sceptique.

J'avoue avoir été épouvanté par "caritas in veritate" tissu d'existencialisme et d'humanisme intégral à la Maritain. Et cette manière de prôner un gouvernement mondial, pour résoudre les problèmes du monde! Désolé, mais je suis tellement allergique à ça, que je ne puis absolument pas croire qu'il y ait là une doctrine sociale acceptable pour l'Eglise.

J'ai fortement l'impression que Rome est tombée dans le panneau de l'idéologie de l'ONU, et tout celà est réellement un plan maçonnique de A à Z.

Ayant suivi de bout en bout un discours de Benoît XVI devant l'ONU, en anglais, j'en ai eu le vertige car il s'agissait d'un exercice d'acrobatie tentant de s'approcher à un millionième de millimètre de l'idéologie humanitaire de l'ONU, jusqu'à l'extrême limite où on peut aller en restant encore chrétien. Le résultat est qu'on est à une distance infinitésimale de l'adversaire et la différence n'est plus perceptible. En tentant ce saut périlleux intellectuel, on finit par oublier que, certes, on peut chercher des convergences entre l'idéologie (l'hérésie?) moderne et la doctrine catholique, mais c'est oublier que ce sont des assymptotes qui ne se rejoindront jamais.

Donc, dans le désir qu'on a de se concilier les bonnes grâces de la puissance mondialiste, on fait naître la plus grande des confusions dans les esprits.

Pour toutes ces raisons je regrette le Syllabus. Au moins, là on savait où on était. On accepttait le combat avec ce monde moderne ennemi de la foi. Et ce combat on le livrait. Aujourd'hui on donne l'impression de l'esquiver, en pure perte.

Le Syllabus, on peut lui reprocher un langage vieillot, mais peut-on dire qu'il était hérétique? Je ne le pense pas. En revanche la doctrine actuelle, désolé, mais je la trouve au mieux équivoque.

Vraiment l'Eglise fait trop d'efforts pour tenter de mettre à sa sauce propre les doctrines de ses adversaires. Car cet adversaire, s'il se réjoit des pas qu'on fait dans sa direction, lui, il n'en fait aucun dans la nôtre. Il s'agit d'une tentative de conciliation avec les loges, or ces dernières ne sont pas de bonne foi. Les campagnes de lynch médiatique contre l'Eglise ne font que s'amplifier, et ça on sait bien d'où ça sort!

Vous appelez droits de l'homme quelque chose qui n'a rien à voir avec ce que les institutions du pouvoir mondialiste (auquel le pape fait tant de salamalecs) appellent droits de l'homme. Car pour les instances officielles chargées d'interprêter la déclaration universelle des droits de l'homme, le mariage des homosexuels est une exigence absolue.

Dans ces conditions pourquoi continuer à faire l'effort vain d'employer cette phraséologie ambigue ?

Je suis peut-être intégriste, mais je regrette les papes Pie, Pie IX. X, XI et XII. Avec eux au moins les choses étaient claires, pas de baratin, pas de blabla, on appelait un chat un chat.

Enfin et pour terminer, vous citez beaucoup Madiran. Mais Madiran n'est il pas un "intégriste"?

Respectueuses salutations.

Unknown a dit…

Sur "Madiran" : je cite les personnes qui me semblent dire la vérité quelles que soient leurs origine.

Ce n'est pas parce que c'est un "intégriste" qui le dit que c'est faux. Je tâche de ne faire acception des personnes dans ma recherche de la vérité.

Le Syllabus est en parfaite cohérence avec "Caritas in veritate" qui d'ailleurs ne prône pas un gouvernement mondial.

Le genre humain est aussi une famille en Adam et Eve, mais la division en nations est bonne et licite.

Il ne faut pas regretter au contraire, monsieur, il faut s'appuyer sur les vérités éternelles en perpétuel développement cohérent avec les vérités irréformables. Vous pouvez lire et méditer les Pie, ils n'ont pas été trahis par les papes ultérieurs.

Il ne faut pas avoir peur, nous avons les promesses de la vie éternelle et nous avons déjà vaincu aisément.

Lisez et méditez le "Compendium de doctrine sociale", vous verrez que le souffle puissant de l'Esprit Saint dilate l'âme.

Merci d'avoir commenté mon blog.