3.1.10

Consciences indignes présidant les vies morales d'êtres dignes.


Une des grandes objections intégristes "catholiques" à la dignité de l'homme est la faute. Selon l'idéologie intégriste "catholique" celui qui commet une faute perdrait sa dignité et cette indignité permettrait de le maltraiter.

Or l'Eglise semble enseigner que l'homme ne perd jamais sa dignité d'être humain mais que sa conscience morale peut perdre sa dignité dans certaines circonstances.

Gaudium et spes 16.1.

"Toutefois, il arrive souvent que la conscience s’égare, par suite d’une ignorance invincible, sans perdre pour autant sa dignité. Ce que l’on ne peut dire lorsque l’homme se soucie peu de rechercher le vrai et le bien et lorsque l’habitude du péché rend peu à peu sa conscience presque aveugle."


La solution du problème tient-elle en la distinction entre conscience aveuglée volontairement ou par suite de l'habitude du péché et donc indigne et conscience subissant une ignorance invincible et donc parfaitement digne bien que commettant des fautes du fait de l'ignorance ? Il ne semble pas que cela soit aussi simple.

La question ainsi posée demande une nouvelle distinction qui lui est antérieure. La question de la dignité de l'homme est une question métaphysique par conséquent morale et finalement juridique. La dignité de la personne peut être opposée par tout homme à tout homme cependant que le for de la conscience n'est jamais du ressort du droit. Le droit, science sociale, n'est concerné que par les actes extérieurs. Les actes intérieurs lui échappent.

C'est pourquoi, l'homme devant les autres hommes, ne perd jamais sa dignité. Car le for interne échappe aux autres hommes. Nous ne pouvons jamais juger si une conscience est digne ou indigne, mais nous devons nous en tenir strictement au for externe. Donc l'homme, toujours capable de vérité, ne perd jamais sa dignité devant les autres hommes.

1 commentaire:

Marie a dit…

Je ne comprends pas grand chose à votre philosophie (petit esprit que je suis :-))) mais je trouve la photo pleine de mystère. On monte la côte et on ne sait pas ce qu'il y a après.