14.1.10

Solidarité avec Haïti.

Après le terrible séisme qui a frappé Haïti, je désire faire part de ma solidarité avec les sinistrés.

Ayant été spolié par les intégristes d'abord puis par la "justice" française maçonnisée et corrompue (ce qui va de pair), plus jeune, isolé et handicapé je ne peux aider matériellement. Cette solidarité qui ne peut être que morale est douloureuse en ce sens que pouvoir agir est une joie, une satisfaction. Les pompiers et les sauveteurs qui prennent l'avion pour secourir les populations suscitent mon admiration et mon envie.

Je pense à ces vieillards et à ces enfants, à tous les handicapés dans un pays qui était déjà dans de grandes difficultés. "La vie n'est pas la vie" (Mgr Gaume). "A terra mota, libera nos Domine". Si en raison de cas comme celui-là, vous perdez l'espérance et vous mettez à murmurer contre la Providence, vous vous appliquez double peine, car vous avez encore plus de peine de l'événement, vous ne parviendrez pas à dominer psychologiquement (un parfait israélite n'est soumis à rien, selon l'Imitation) et vous perdez l'espoir de l'autre vie où il n'y aura plus de tremblement de terre et cela sans aucun bénéfice matériel pour personne, même pas pour les sinistrés.

Madame Marie Rivet me demande de commenter les photographies. D'abord toutes les photos sont de moi, comme cela la publication est gratuite. Je ne photographie pas de personnes parce que cela suppose des autorisations ou des redevances que je serais de toutes les façons incapable de payer.

La photo ci-dessus est le détail du pré fleuri que l'on voit au premier plan de la photographie d'hier (après ce plan rapproché, demain, si Dieu veut, je publierai un plan moyen). Dans un environnement désertique qui n'a jamais été cultivé, il faut se figurer un pré de plusieurs hectares à environ 2 300 mètres d'altitude qui n'est vert que si le regard est rasant. Ce pré ne présente que des touffes de végétation basses. Les morceaux herbus ne peuvent recouvrir l'ensemble de la surface, tant l'environnement est sec, froid, instable. Les plaques herbues sont isolées les unes des autres par des rigoles de sol nu. Peu après la fonte des neiges, des milliers et des milliers de fleurs blanches surgissent du vert et le surmontent. Ces fleurs changent la couleur de l'ensemble du pré qui devient gris, vert, blanc et jaune dans un désordre exhubérant où la vie surgit de la mort.

La vie n'est facile pour personne là-haut et les fleurs témoins de la vie mais menacées d'une disparition prochaine et inéluctable ne laissent pas d'être belles pour quelques instants fugitifs, alors que "toute volupté veut l'éternité, veut profonde, profonde éternité." (Frédéric Nietzsche cité par le cardinal Ratzinger in "La mort et l'au-delà" p. 101)

1 commentaire:

Marie a dit…

J'aurais préféré que vous écriviez "mon amie Marie" plutôt que Madame Marie Rivet qui me parait bien trop pompeux pour moi :-)))

Quand je disais commenter, je voulais dire "situer" les villages ou les monuments ou donner le nom des plantes, etc. Je m'intéresse beaucoup à la nature, au signes du passé et à la beauté des paysages de votre région.