18.9.13

Le rite de saint Pie V peut être célébré en vertu du droit naturel

J'admire la valeur de la réflexion juridique italienne. Le Pr. Mauro Ronco, professeur de droit pénal, m'a beaucoup appris sur les principes du droit pénal.

(Via le Forum catholique) Monsieur Sandro Magister publie une traduction d'un texte émanant de quatre hommes de culture italiens sur l'ordre reçu par les Franciscains de l'Immaculée de n'avoir pas recours au missel de saint Pie V mais adapté aux temps présents par le bienheureux Jean XXIII.

Ordinations au Laus (Hautes Alpes) été 2013


En l'occurrence les quatre auteurs, MM. Roberto de Mattei, Mario Palmaro, Andrea Sandri, Giovanni Turco confirment, me semble-t-il mon analyse relative à l'usage du missel de Jean XXIII.

Voici les passages particulièrement pertinents de ce texte :

« Comme le démontrent de manière claire les deux textes mentionnés ci-dessus ainsi que leurs éléments essentiels, la liberté de célébration de la messe tridentine fait partie de la législation universelle de l’Église et elle constitue pour chaque prêtre un droit.
De manière analogue, il en découle un droit pour les fidèles qui sont attachés à cette “tradition liturgique”. En ce qui concerne ces derniers, en effet, le code de droit canonique reconnaît : “Les fidèles ont le droit de rendre un culte à Dieu selon les dispositions de leur rite approuvé par les légitimes pasteurs de l’Église” (can. 214).
Par conséquent l’interdiction, sauf autorisation, qui est édictée par le décret méconnaît objectivement cette législation universelle de l’Église, en statuant – à travers un acte qui doit bien évidemment être subordonné à celle-ci (en ce qui concerne aussi bien le fond que la forme) – de manière opposée à la discipline universelle et permanente. Cette dernière, en raison de ses origines apostoliques, bénéficie – comme le soutiennent des chercheurs illustres – du caractère de l’irréformabilité. »
« En tout cas, ce qui est imposé par le décret, comme toute décision disciplinaire émanant de qui que ce soit, ne peut pas ne pas être objectivement défini par le droit naturel – autrement dit par la justice – et par le droit divin positif, auxquels le droit canonique, la discipline et la jurisprudence ecclésiastiques doivent nécessairement se conformer. »

Personnellement j'aurais invoqué en outre la liberté religieuse et Dignitatis humanæ qui, comme explicitation du droit naturel, doit être respectée par tous, y compris le Pape. C'est le fondement ultime des dispositions de droit positif ecclésiastique invoquées par les auteurs. À plusieurs reprises sur ce blog, j'en ai traité. Le droit à la liberté interdit d'interdire un rite dont la foi nous dit qu'il ne peut être nuisible.

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