4.9.13

La répression n'est possible que dans le respect des droits de l'homme

La droite répressive a certes raison en ce qui concerne l'absence de répression de graves délits, voire de crimes. La répression est, hélas, nécessaire, elle est même un devoir de l'État.

Voici ce que dit le Catéchisme de l'Église catholique :

« 2266 L’effort fait par l’Etat pour empêcher la diffusion de comportements qui violent les droits de l’homme et les règles fondamentales du vivre ensemble civil, correspond à une exigence de la protection du bien commun. L’autorité publique légitime a le droit et le devoir d’infliger des peines proportionnelles à la gravité du délit. La peine a pour premier but de réparer le désordre introduit par la faute. (…) La peine, en plus de protéger l’ordre public et la sécurité des personnes, a un but médicinal: elle doit, dans la mesure du possible, contribuer à l’amendement du coupable. »



L'affaire Nicolas Buss a révélé que le système carcéral français dans certaines prisons, ne respectait pas les droits universels de l'homme. Le manque d'hygiène et de sécurité pour les détenus (tant en garde à vue qu'en détention carcérale) est un fait qui devrait conduire tout magistrat à refuser de placer les détenus dans des conditions inhumaines. Cependant, on doit aussi garder en mémoire que ces conditions ne semblent pas être générales. Au témoignage de monsieur Reynouard, il a subi en 2011 des conditions de détention acceptables. Il est possible que, dans leur perversité, les autorités aient réservé les pires conditions à Monsieur Buss et aux gardés à vue du printemps 2013. Mais ces conditions indignes existent donc dans certains cas. Il est possible également que ces conditions servent de prétexte pour faire que l'État renonce à son rôle répressif.

Cela étant dit, le devoir de l'État de réprimer ne doit pas disparaître au motif qu'il n'a pas les moyens de réprimer les délits et les crimes. L'État trouve les moyens de financer la procréation médicalement assistée, les avortements, la contraception (etc.) qui sont contraires à ses devoirs (l'avortement est un crime), il doit trouver les moyens de réprimer en respectant les droits des détenus. Car dans la mesure où il est vrai que la prison serait l'école de la récidive (ce qui n'est vrai que dans une certaine mesure), il est du devoir de l'État, non de renoncer au rôle que lui a confié la nature, mais de mettre en œuvre les conditions d'une répression respectant les droits de l'homme et compatibles avec la possibilité d'amendement pour le condamné.

Aucun commentaire: