20.9.11

Golgotha picnic et la liberté religieuse

Il n'est pas plus licite de se moquer, par exemple, de la religion musulmane ou juive (en se moquant, par exemple, du tchador ou de la kippa) que de monter une pièce de théâtre pour se moquer des croyances de certains hommes.

Ce n'est pas au titre de chrétiens (et en condamnant la prétendue "christianophobie") que nous devons nous opposer à ce "spectacle". C'est au titre d'êtres humains. Nul ne peut s'emparer de nos croyances pour se livrer à leur moquerie et, ainsi en tirer de l'argent. C'est en quelque sorte s'approprier notre esprit, le réduire à l'état d'objet, ce qui est contraire à la dignité de l'homme qui n'est pas dans le commerce. Dans ce cadre d'ailleurs, la lutte peut et devrait s'élargir à tous les hommes de bonne volonté quelles que soient leurs croyances ou incroyances.

Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme :
Article 9 Liberté de pensée, de conscience et de religion
"1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et
l'accomplissement des rites.
2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui."

"Article 17 Interdiction de l'abus de droit

Aucune des dispositions de la présente Convention ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits ou libertés reconnus dans la présente Convention ou à des limitations plus amples de ces droits et libertés que celles prévues à ladite Convention."



Il est certain que si ce spectacle est donné avec l'argent des contribuables, cela ajoute au crime en y faisant participer les autorités qui commettent en ce cas là un vol.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Les pouvoirs publics ( état, collectivités territoriales ...) ne peuvent subventionner les cultes. En toute logique ils ne devraient pas subventionner des " anti-cultes" que ces derniers se présentent sous forme de peinture, spectacle .....
En agissant ainsi ils interfèrent avec un culte ( un vrai ) et diminuent le prestige de ce dernier. En subventionnant des "anti-cultes" on intervient donc dans les cultes (les vrais) au mépris du principe de la séparations des églises et de l'état.

Ce problème devrait être soumis à la sagacité des tribunaux administratifs (TA) et , en cas de saisine des tribunaux judiciaires, au tribunal de grande instance (TGI).

La sanction pourrait être l'annulation de la délibération prévoyant les subventions ( TA) , du spectacle (TGI) et/ ou des subventions ou le reversement des subventions (TA et/ou TGI)

Anonyme a dit…

Les pouvoirs publics ( état, collectivités territoriales ...) ne peuvent subventionner les cultes. En toute logique ils ne devraient pas subventionner des " anti-cultes" que ces derniers se présentent sous forme de peinture, spectacle .....
En agissant ainsi ils interfèrent avec un culte ( un vrai ) et diminuent le prestige de ce dernier. En subventionnant des "anti-cultes" on intervient donc dans les cultes (les vrais) au mépris du principe de la séparations des églises et de l'état.

Ce problème devrait être soumis à la sagacité des tribunaux administratifs (TA) et , en cas de saisine des tribunaux judiciaires, au tribunal de grande instance (TGI).

La sanction pourrait être l'annulation de la délibération prévoyant les subventions ( TA) , du spectacle (TGI) et/ ou des subventions ou le reversement des subventions (TA et/ou TGI)

Unknown a dit…

Excellente analyse, monsieur, il est vrai que si la République considère les cultes comme sacrés, au point de ne vouloir même pas en parler et s'en séparer. Il faut qu'elle soit conséquente avec elle-même.

L'État français n'a jamais subventionné le culte catholique, à ma connaissance. Même pas sous l'Ancien Régime. Les rois, au contraire, tiraient des bénéfices financiers de l'Église.