"La démocratie moderne a une base éthique qui est vécue, transmise, imposée avec une ferveur religieuse, dont on peut décliner le credo, liberté, égalité, fraternité, laïcité, etc. Son âme est une aspiration intense à la justice, mais confondue avec l’égalitarisme, c’est-à-dire l’égalité en toutes choses, jamais atteinte parce qu’antinaturelle, toujours poursuivie cependant, à travers un combat politique permanent, tantôt sous-jacent et tantôt enfiévré, le combat « gauche contre droite » ou bien la « lutte contre toute discrimination », ou encore l’« égalité de toutes les religions », ou même l’« égalité des chances »."Voici ma réponse qui a été publiée :
Ce que monsieur Madiran décrit existe véritablement. Mais c'est un parti, ce n'est pas l'essence des droits de l'homme et de la démocratie. Maintenant que les droits acquis des souverains de l'Europe sont prescrits, il ne reste que la démocratie pour légitimer le choix des autorités. D'autant plus que le raccourcissement du mandat desdites autorités et les changements de titulaires à intervalles réguliers est une bonne chose, selon le compendium. Donc ni le fascisme, ni l'autoritarisme n'ont de bases rationnelles. Le choix des dirigeants par la majorité des votants ne peut être condamné.J'ajouterais que je ne vois pas pourquoi il faudrait condamner outre la devise républicaine, la notion de "laïcité" ?
Un des inconvénients des "droits de l'homme" de 1948 est de ne pas reconnaître que c'est Dieu qui est fondement de la nature sociale de l'homme. Je l'ai dit sur mon blog. Mais les éléments valables dans la déclaration de 1948 et dans la Convention de 1950 restent valables, car fondés sur le décalogue. Il faut distinguer droits fondamentaux et droits contingents pour résoudre le paradoxe apparent entre égalité (fondamentale) et diversité réelle que monsieur Madiran juge insoluble.
Quant à la devise "Liberté, égalité, fraternité", elle est parfaitement valable,selon les papes. Et humblement et à ma place, je suis parfaitement d'accord avec elle, à la suite des papes. A la différence de la liberté et de l'égalité (fondamentales), la "fraternité" n'est d'ailleurs pas, selon ce que j'ai compris de la lecture des textes des papes, n'est pas une donnée de la raison (la raison ne peut y accéder), mais est extraite de la foi chrétienne.
Un des inconvénients pratique de la position de monsieur Madiran est qu'elle incite à devenir un "émigré de l'intérieur".
Ainsi selon monsieur Madiran la démocratie moderne est nécessairement sectaire. Cela le conduit à condamner un certain nombre de mots ou de thèmes sans véritable distinction, alors que la plupart sont valables correctement entendus.
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