Selon eux ce texte devait rester secret afin de "couvrir" les prêtres pédophiles. C'est du n'importe quoi.
On lit sur le site du Figaro :
« Interviews d’hommes d’église à l’appui, cette enquête de la BBC insiste sur un document secret émanant du Vatican, qui selon la chaîne britannique, viserait notamment à étouffer les cas d’abus sexuels sur les mineurs. Ce texte intitulé «Crimen sollicitationis» et rédigé en 1962 a été republié par le cardinal Joseph Ratzinger, en 2001, avant qu’il ne devienne Benoît XVI. »
Schématiquement, la « sollicitation » est la faute du prêtre qui se sert du sacrement de pénitence pour solliciter le pénitent à avoir des relations intimes avec lui (homme ou femme)
Dans ce crime, le coupable est le prêtre et jamais le pénitent. Il ne s'agit strictement que du sacrement de pénitence et non des actes sexuels isolés, le délit de "sollicitation" peut avoir été commis sans qu'il n'y ait aucun acte sexuel.Cela n’a rien à voir avec la pédophilie.
Il est demandé à la personne victime d’une « sollicitation » de la part d’un prêtre de ne pas garder cette faute pour elle, mais de la porter à la connaissance de l’évêque ou de la congrégation du Saint Office, afin que celle-ci puisse agir en écartant le prêtre en question de l’office de la confession.
Le document « crimen sollicitationis » devait rester secret car il concerne les évêques lesquels doivent connaître les moyens de lutter contre ce phénomène, car eux seuls sont intéressés par cette procédure, car eux seuls peuvent agir.
Ce document a pour but de faire cesser, de lutter contre cette faute qui consiste à utiliser le sacrement de pénitence à des fins perverses. Son but est de défendre les victimes.
Voici comment le « Précis de Théologie Morale Catholique » de Jone traduit par Marcel Gautier imprimatur 2 février 1934 définit le "délit" de sollicitation (je n’ai pas de texte plus récent, mais la faute est la même) :
« Le délit de sollicitation consiste en ce que le prêtre, à l’occasion de la confession et en union avec elle, veut entraîner le pénitent à commettre un péché grave contre la pureté ou bien a avec lui des entretiens illicites et impurs et prend des arrangements coupables. Le délit existe également quand le pénitent commence la sollicitation et par là pousse le confesseur à faire des actions défendues, si bien que la sollicitation devient réciproque. » (n° 591)
Noter que le document « crimen sollicitationis » donne une définition plus large que le texte de 1934. En effet selon la nouvelle définition la "sollicitation" doit seulement avoir, selon cette définition (veuillez vérifier sur le document en anglais), été commise en relation, même lointaine, avec la confession.
Bref, une nouvelle fois, nous avons un beau bidonnage de la part des médias.
(Définition de « bidonner » par le Hachette 2004 « falsifier, truquer ex. : bidonner un reportage »)
Comme par hasard, hier c’était la gendarmerie, aujourd’hui, c’est le pape.
4 commentaires:
Les médias devraient revoir leur éthique, cela fait longtemps que je le pense.
Ainsi que leur grammaire, d'ailleurs, de plus en plus.
On devrait laisser les prêtres se marier. Les dérives de leur part sont naturelles si je puis dire.
Ce qui n'est pas normal c'est de vouloir cacher les choses....
Je sais qu'on ne pense pas pareil sur tout ça, Denis.
Je ne suis pas d'accord avec toi Marie : nous avons eu des problèmes avec des rabbins pédophiles, ils étaient tous mariés...
Même chose avec les instit'
Lucie M.
Merci à notre amie juive de venir gentiment au secours de l'Eglise. Il est vrai que mon blog est un blog perso qui n'engage que moi, mais ça fait plaisir.
Je crois que la pédophilie est un problème à part. Une pathologie mentale, dit-on. Je connais mal la question. Il me semble que l'on devrait leur dire que "le plus grand respect est dû à l'enfance" et à l'adolescence.
L'objet du post, c'est de montrer que les médias n'ont pas de respect de la réalité. Car la "sollicitation", c'est utiliser la religion, le sacrement de pénitence pour séduire et avoir ou tenter d'avoir des relations sexuelles, mais ça peut être un ou une adulte, ce n'est pas spécial à l'enfance.
Merci de vos commentaires à toutes les deux et à seb.
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