Il existe sur la chaîne culturelle une émission sur les médias. C’est l’excellente émission « Arrêt sur Images » de Daniel Schneidermann. Elle a organisé un débat entre Dominique Jamet, Bernard Rideau et Jean-François Kahn.
Le débat est visible ici :
http://www.france5.fr/asi/008182/35/143515.cfm
Dominique Jamet est un ancien éditorialiste de l’Aurore quotidien qui appartenait à Robert Hersant (décédé), Bernard Rideau est l’ancien conseiller en communication de Giscard et Jean-François Kahn est l’actuel directeur fondateur de l’hebdomadaire Marianne et ancien éditorialiste notamment d’Europe 1.
Dominique Jamet et Jean-François Kahn témoignent des pressions qu’ils ont subies de la part de Giscard ou de leur patron (Hersant) pour occulter certains faits que ceux-ci ne souhaitaient pas voir publiés ou au moins voir longuement commentés par les grands éditorialistes qu’ils étaient.
Ces pressions n’étaient pas judiciaires, mais uniquement téléphoniques (Khan) ou alors patronales (Jamet).
Kahn ayant refusé de plier, il a été licencié, pour d’autres motifs, quelques temps plus tard.
Jamet s’est vu opposé un refus de publication de son article. A propos des fameux « diamants » de Bokassa – « non, cher ami, nous ne pouvons toucher à la vie privée »
C’est le même prétexte qui a été employé pour interdire la publication de l’article révélant que Cécilia n’avait pas voté au second tour. « - C’est la vie privée, Cher Ami, on ne touche pas à la vie privé. » Ben voyons.
Toujours selon Kahn, Chirac, en revanche, a laissé les journalistes dans une paix royale.
Réflexion personnelle : les tribulations d’un politicien corrompu sont de peu d’importance pour la société, du moins vu sous l'angle positiviste.
En revanche des problèmes autrement plus graves comme le problème du lundi de Pentecôte, croyez-vous sincèrement que la propagande consistant en la présentation falsifiée du problème, en le black-out sur l’argumentaire de la CFTC (qui n’existe même pas pour les médias, cet argumentaire) c’est un pur hasard ? Alors que ce problème est central puisqu'il s'agit du droit du salarié à son salaire, c'est-à-dire un droit de l'homme.
Les médias ne le disent pourtant jamais, le problème du lundi de Pentecôte est un problème de droits de l'homme.
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