28.3.11

Sociologie de l'islam selon monsieur Introvigne : une question de catégories

http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009e8605e5d01.html

Le sociologue et ancien juriste italien de grande renommée, monsieur Massimo Introvigne signe un article sur la "sociologie de l'islam" que "Benoît et moi" offre en traduction.

Monsieur Introvigne entreprend de nier la valeur de la doxa occidentale selon laquelle il existerait des "musulmans modérés" et des "musulmans fondamentalistes" ou islamistes. En effet selon lui les seuls critères de rejet du terrorisme et de respects des droits humains, y compris les droits humains de la femme, la liberté des minorités religieuses y compris du droit de changer de religion, n'est pas adéquat. Il ne permettrait pas de distinguer les modérés des fondamentalistes, alors que ce critère ne permettrait pas de distinguer pro- et anti américains, mettrait dans la même catégorie le roi d'Arabie et Ben Laden.

Il veut nous persuader que la sociologie américaine qui distingue cinq catégories de musulmans :

"ultraprogressistes, progressistes, conservateurs, fondamentalistes et ultrafondamentalistes."

est la bonne sociologie.

S'en suit une laborieuse distinction entre les diverses tendances et l'exclusion arbitraire de la catégorie "musulmans" de ceux qui ne croient pas en le Coran, ni en Dieu mais se reconnaissent dans une "culture" musulmane.

Mais cette distinction, qui exclut arbitrairement des gens qui se considèrent comme musulmans, conduit au rejet, à l'autre extrémité, de ceux qui ne se trouveraient pas parmi les "conservateurs", et encore parmi les "conservateurs", qui seraient la majorité, ceux qui ne respectent pas les droits humains.

Or il faut avoir une conception dynamique du respect des droits de l'homme, du rejet du terrorisme. Nous-mêmes, moi-même devons avoir la hantise quotidienne du progrès du respect des droits de l'homme en nous et à ce titre nous ne pouvons exclure personne du dialogue, même pas les ultra-fondamentalistes. Le respect des droits de l'homme doit être en restauration perpétuelle et en progrès perpétuel dans toute l'humanité.

Rien n'est statique et surtout pas la société des hommes. En notre qualité d'êtres humains nous devons offrir à tous, oui, à tous, un dialogue fondé sur la loi inscrite dans le cœur de tous : "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent." Une loi que nous devons tenter tous d'appliquer tout les jours de mieux en mieux, une loi universelle obligeant tous les hommes et profitant à tous les hommes.

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