18.3.11

Benoît XVI célèbre les 150 ans de l'unité italienne : extrait de son discours au Président Napolitano




Vu de France les relations entre la République italienne et le Saint Siège peuvent paraître avoir été douloureuses.

En effet, c'est à la suite du "Risorgimento" que l'État italien à privé le Saint Siège des États pontificaux. Cet antagonisme entre le Saint Siège et l'État italien n'a pourtant pas affecté les convictions catholiques et laïques de la population qui est restée fidèle en même temps, au catholicisme et à sa nationalité. C'est une particularité italienne, car la France, la culture française, a une relation mouvementée avec le catholicisme encore aujourd'hui. Les fondamentalismes et les libéralismes catholiques au sein même du catholicisme français, divisent la culture française (sans parler du conflit laïcité-laïcisme dans lequel tout le monde français s'accorde sur... une erreur, pour mieux se disputer ensuite, quand ce n'est pas se haïr).

Voici la traduction personnelle et non autorisée d'un passage du discours du Pape du 16 mars 2011 sur une donnée particulière de l'histoire italienne. (Le 16 mars 2011 a été choisi pour célébrer le cent-cinquantenaire de l'unité italienne) qui, je l'espère donnera à mes lecteurs à méditer sur les différences entre cultures italienne et française :


"Mais on doit reconnaître que, si le processus d'unification politico-institutionnelle produisit ce conflit entre l'État et l'Église qui est passé à l'histoire sous le nom de "Question romaine", suscitant en conséquence l'attente d'une "Conciliation" formelle, aucun conflit ne se produisit dans le corps social, marqué par une profonde amitié entre la communauté civile et communauté ecclésiale. L'identité nationale des Italiens, ainsi fortement enracinée dans la tradition catholique, constitua en vérité la base la plus solide de l'unité politique conquise. En définitive, la Conciliation devait se produire dans les institutions, non dans le corps social, où foi et citoyenneté n'étaient pas en conflit."

Le Pape met ici en évidence une particularité de l'Italie, de la culture italienne, de la société civile italienne qui n'a pas connu de divorce violent et tourmenté avec l'Église, même si les conflits entre les institutions ont existé, notamment dans la deuxième partie du XIXème siècle, et également pendant la période fasciste, mais ce conflit n'a pas eu de conséquence, selon le pape, sur la société elle-même.

Cela explique sans doute un meilleur respect de la liberté religieuse, une meilleure compréhension de la laïcité (je dois dire que j'ai vraiment compris le problème de la laïcité et du laïcisme grâce à un texte du cardinal Bertone et que la culture italienne, m'est une aide précieuse dans la compréhension du problème de la liberté religieuse, de la laïcité et du laïcisme).

(photo, le maire de Turin pendant son discours au Pape le 2 mai 2010, photo personnelle)

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