19.3.11

Pass contraception : Ségolène Royal m' a écrit et je lui ai répondu

Lisant le Salon beige, j'ai signé électroniquement une pétition en défaveur du pass'contraception. C'était un peu rapide car, finalement on n'avait le texte de cette pétition qu'APRÈS l'avoir signée. Il y avait un dysfonctionnement. Je serai plus prudent la prochaine fois.

A la suite de cette signature madame Royal m'a écrit. Je n'ai pas la naïveté de croire qu'elle m'a écrit à moi personnellement, mais elle rédigé (ou fait rédiger) une réponse qu'elle a diffusée électroniquement à tous les signataires de la pétition.

Voici la réponse de madame Royal :

Madame, Monsieur,

Vous m'avez écrit pour contester le Pass' Contraception. Vous devez
disposer d'informations erronées, ce qui vous a conduit à contester une
action d'intérêt général.

Sachez tout d'abord que ce dispositif est le fruit d'une action concertée
depuis 3 ans avec l'ensemble des partenaires et ne résulte pas d'une
décision unilatérale et subite. Il part d'un constat alarmant qui rappelle
que chaque année en France, près de 14 000 grossesses (contre 11 000 en
2002) donnant lieu à des IVG sont détectées chez des jeunes filles de moins
de 17 ans. C'est donc pour réduire les grossesses non désirées, venir en
aide à des filles mineures parfois isolées ou en situation de rupture
familiale et éviter des IVG traumatisantes, que j'ai entrepris de mener
cette action. Ce Pass' contraception doit leur permettre de mieux contrôler
leur avenir et tout en les responsabilisant davantage.

L'accès à la contraception nécessite un accompagnement étroit de
professionnels qualifiés et disponibles. C'est pour cette raison que la
Région souhaite que le Pass' contraception puisse être délivré par les
personnels de santé scolaire qui sont la garantie d'une écoute et d'un
accompagnement médical.

Dans le contexte d'aggravation de la situation, le statu quo pourrait
maintenant constituer une forme de non assistance à personne en danger :
les interruptions volontaires de grossesse comportent en effet le risque
d'atteinte à l'intégrité physique des jeunes filles si elles sont pratiqués
hors cadre médical, et elles ont de toute façon des conséquences
importantes sur le plan psychologique.

Le Conseil de l'Ordre des Médecins soutient complètement cette initiative
en mettant à disposition le Pass' contraception auprès des médecins
généralistes, gynécologues et pédiatres de la Région Poitou-Charentes. De
même, contrairement à ce que vous affirmez les principales fédérations de
parents d'élèves (FCPE et PEEP) ont été consultées en amont et ont donné
leur accord.

En proposant le Pass'contraception, je n'entends en rien me substituer à
l'autorité parentale. Au contraire, cette mesure, en plus d'instaurer un
dialogue avec les jeunes filles en situation de détresse, permettra de
renouer le lien avec les parents. Une polémique identique avait déjà eu
lieu lorsque, en tant que Ministre déléguée à l'Enseignement Scolaire,
j'avais autorisé les infirmières scolaires à distribuer la pilule du
lendemain dans les lycées, ce qui est aujourd'hui admis comme une bonne
mesure. L'augmentation du nombre de pilules du lendemain montre qu'il y a
un réel problème d'accès à la contraception.

Enfin, cette mesure est évidemment complémentaire de tout le travail
éducatif qui est réalisé auprès des jeunes filles dans les établissements
scolaires et les structures comme le Planning familial.

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'expression de mes sentiments
les meilleurs.

Ségolène Royal
Présidente de la Région Poitou-Charentes
Ancienne Ministre

Et voici ma réponse :

Madame,

Merci d'avoir pris la peine de me répondre.

Cependant, je pense que cette initiative se situe dans une perspective radicalement contraire aux désirs profonds des jeunes filles qui, par leur nature ne mettent le sexe, le plaisir sexuel, qu'à un rang subordonné dans leurs vies, mettant au premier plan leur virginité et leur désir de maternité, donc la création d'un foyer stable en vue de la maternité (chez celles qui veulent se marier).

En répandant ce "pass contraception", vous allez contre la nature féminine, qui a droit à une éducation conforme à ses aspirations naturelles, qui a droit à une éducation à sa propre dignité d'être humain. Vous favorisez en revanche la lubricité des mâles qui feront pression sur les filles "- tu as le pass contraception", contre les volontés féminines profondes et réelles. Une des caractéristiques des jeunes filles est aussi la faiblesse et la timidité.

Vous renouvelant mes remerciements,

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueuses sentiments.

Denis Merlin

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