12.12.08

Contre la vision statique de la démographie

Benoît XVI le 8 décembre 2008, dans son message anticipé pour le 1er janvier 2009 dit :

"La pauvreté est souvent mise en relation, comme étant sa cause directe, avec la croissance démographique. En conséquence de quoi, sont mises en œuvre des campagnes de réduction des naissances" (...)
(...) depuis la fin de la seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours, la population sur la terre a augmenté de quatre milliards et que, dans une large mesure, ce phénomène concerne des pays qui ont récemment émergés sur la scène internationale comme de nouvelles puissances économiques et qui ont connu un développement rapide précisément grâce au nombre élevé de leurs habitants. En outre, parmi les Nations les plus développées, celles qui ont les taux de natalité les plus élevés jouissent des meilleures potentialités de développement. En d'autres termes, il apparaît que la population est une richesse et non un facteur de pauvreté."

En effet la population nombreuse n'est pas une cause de sous-développement, mais au contraire de développement et de richesses.

Je voudrais souligner que l'argument principal des anti-population des anti-bébés est que la population mondiale croît.

On dirait que la population est statiquement là selon une croissance linéaire sans subir de changement dans sa structure,

Le "raisonnement" est donc la population croît, il faut la nourrir et que l'on va mourir de surpopulation, car les surfaces cultivables ne sont pas extensibles à l'infini alors que la population croît à l'infini.

Cette façon de "voir" les choses est trompeuse. La population est insérée dans l'histoire en perpétuel changement. Et rien que du point de vue démographique pendant que des gens naissent d'autres meurent, et d'autres entrent dans la vie de travail, d'autres ont des enfants, d'autres arrêtent d'en avoir, d'autres se préparent à la mort et aussi le progrès technique se développe, les découvertes scientifiques, les progrès ou les régressions morales sont des données historiques qu'il faut insérer dans la vision démographique. Gardons à l'esprit que tous ces facteurs évoluent quotidiennement.

Ainsi les idées réductrices "la population mondiale a crû de quatre milliards d'individus" ne donnent qu'une idée très partielle et donc fausse de l'état de la question.

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