11.9.08

Morale et laïcité positive

Si la société politique ne professe aucune religion, ce qui est la laïcité, si elle ne professe, en la tirant de son fond, aucune morale, ces agents sont tenus de respecter la morale commune à toute l'humanité quelles que soient leurs croyances. La société reçoit sa morale de la nature sociale de l'homme. Elle reçoit sa morale, qui s'impose à elle et qu'elle doit imposer à tous sous le rapport du bien commun.

Cette morale se résume en : "vérité, justice, droits de l'homme". Si les hommes forment une société entre eux quelle qu'elle soit, il doivent respecter ce devoir de vérité et ce devoir de respect des droits de l'homme.

"Chercher sincèrement la vérité, promouvoir et défendre par des moyens licites les vérités morales concernant la vie sociale — la justice, la liberté, le respect de la vie et des autres droits de la personne — est un droit et un devoir de tous les membres d'une communauté sociale et politique."

dit le § 571 du compendium de doctrine sociale.

Il s'en suit que nul ne peut enseigner et encore moins mettre en pratique une idéologie ou une religion affirmant qu'il existe des valeurs au-dessus ou contre la vérité, au-dessus ou contre la justice, donc au-dessus ou contre les droits de l'homme. Si l'on enseigne cela on se met en dehors de la société humaine, de toute société humaine (pas seulement de la société politique). Une société est un échange entre êtres humains le mensonge lui est directement contraire. Les tribunaux et tous les organes de l'Etat, mais également les religions comme phénomène social ont le devoir de recevoir cette morale et de l'appliquer en vue du bien commun (ensemble des conditions morales rendant plus facile à tous et chaque citoyen, quelle que soit sa croyance, de parvenir à sa perfection).

Ou si l'on préfère une définition officielle du bien commun (Dignitatis humanae § 6), le bien commun est : "ensemble des conditions de vie sociale permettant à l'homme de parvenir plus pleinement et plus aisément à sa propre perfection "

Si j'ai le devoir de dire la vérité et de respecter les droits des autres, j'ai aussi le droit que l'on me dise la vérité et que l'on respecte mes droits.

Donc la laïcité positive doit tout d'abord se soumettre à ces fondamentaux de la vie sociale : vérité, justice, droits de l'homme qui passent avant toute croyance.

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