6.1.10
Epiphanie, événement du 06 janvier de l'an 1.
Le calendrier liturgique traditionnel célébrait les événements de la vie de Jésus. Les événements heureux et les événements malheureux. Membres de la famille de notre maître nous étions invités à célébrer les fêtes de famille. Sa naissance, sa mort, sa résurrection et d’autres événements moins marquant comme sa circoncision (1er janvier) ainsi que les fêtes de sa mère (conception, naissance, conception de son Fils, naissance de son Fils, fin de vie terrestre (Assomption), parsemaient l’année de commémorations d’événements.
Depuis au moins Pie XI avec son institution de la fête du Christ-Roi, la liturgie s’enrichit de fêtes plus intellectuelles. On célèbre des concepts théologiques, des abstractions. Le « Christ-Roi », la « Miséricorde », la « Maternité divine » qui ne font référence à aucun événement précis. Toutes ces fêtes nouvelles n’interdisent pas les célébrations événementielles personnelles et familiales (la plupart des fêtes) ou officielles (l’Epiphanie, mais aussi la mort). La fête de l’Epiphanie est la fête non plus familiale, mais officielle, du Christ, roi des rois et Seigneur des seigneurs.
C’est le jour où des officiels des trois races de l’humanité sont venus en communion apporter leurs hommages au Christ.
Dans le cas de l’Epiphanie, la tendance à l’abstraction s’est traduite par le transport de la fête au premier dimanche de janvier. Alors que l’épiphanie est un événement dont il est historiquement certain pour moi qu’il s’est déroulé le 6 janvier de l’an 1 de notre ère. On ne semble plus retenir de l’événement que le symbole. Sans nier la réalité des faits, on l’affirme avec moins de force.
En vertu du droit naturel à la liberté religieuse, il est cependant licite de continuer à faire vivre l’ancien calendrier événementiel. Une des raisons et non des moindres réside dans le respect de l’esprit des femmes. Elles sont généralement beaucoup plus intéressées par la vie concrète, les dates, les anniversaires et les événements personnels et familiaux que par les abstractions. Cette façon de pratiquer la religion et d’aller de tout son être à Dieu est pourtant nécessaire à l’humanité et probablement pas moins nécessaire que les théories théologiques puisque les événements de l’histoire sont la source de la théologie. Depuis Adam et Eve jusqu’à chacun d’entre nous, en passant par Jésus, roi et centre de tous les cœurs, notre vie, même théologique, est une histoire et pas une abstraction.
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