Dans le Syllabus on lit que
« XLIV. L'autorité civile peut s'immiscer dans les choses qui regardent la religion, les mœurs et le gouvernement spirituel. » C’est le principe condamné.
Si cela est interdit aux États, cela est encore plus interdit aux particuliers ou aux associations.
De plus le même Syllabus condamne cette proposition :
« XXXIX. L'État, comme étant l'origine et la source de tous les droits, jouit d'un droit qui n'est circonscrit par aucune limite. »
Corollaire de la condamnation de cette proposition : l’État est laïc, son pouvoir est limité. Il n’a donc pas de droit sur la conscience des citoyens, ni même sur l’expression religieuse qui leur convient (sous réserve du bien commun).
Dans Dignitatis Humanae on lit :
« Le pouvoir civil, dont la fin propre est de pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu'il dépasse ses limites s'il s'arroge le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux. »
Les affaires religieuses appartiennent à l’Église et pas à l’État et encore moins si l’on peut dire aux particuliers. Les familles qui, quelles que soient leurs croyances, forment l’État n’ont pas de titre à s’immiscer dans les affaires religieuses qui ne sont pas les leurs. La façon dont la famille voisine honore Dieu n’est pas de la compétence juridique des autres familles.
En vertu du premier commandement, « Un seul tu adoreras et aimeras parfaitement. » Dieu seul et son Église peuvent juger la façon dont les individus l’honorent. « Ne jugez pas afin de ne pas être jugé. » (Mathieu 7, 1). Seule la violation des droits de l’homme (partie du bien commun) est un titre à agir pour l’État ou pour les familles (légitime défense).
De là l’accord nécessaire entre le Syllabus et Dignitatis Humanae. Ceux qui contestent cela se font les pires ennemis du Christ Roi, car il viennent indiscrètement se mêler des affaires de Dieu, contre le commandement exprès du Christ et de son Épouse (l’Église).
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