16.1.09

Pourquoi il ne peut y avoir de "catholique de l'année"

On trouve sur Internet, la voiture de l'année, le produit de l'année, le camion de l'année, mais aussi la "femme de l'année" en neuf catégories et l'homme de l'année.

Le Salon beige a organisé un sondage en proposant cinq personnalités catholiques ayant marqué l'année 2008. Trois hommes et deux femmes, presque la parité.

Pourtant cette sélection est illicite.

D'une part l'Eglise est une société hiérarchique et il me semble que seuls les évêques pourraient organiser un tel concours, s'il était licite.

Mais de plus cela est illicite.

En effet, l'adjectif de "catholique" est sacré et personne ne peut juger un catholique en cette qualité.
"Il n'est pas besoin de qualificatifs pour signifier la profession du catholicisme; à chacun il suffit de dire:
Christianus mihi nomen, catholicus cognomen". Ecrit Benoît XV dans son encyclique Ad Beatissimi du 1er novembre 1914.


"Mon nom est "chrétien" et mon prénom est "catholique." (traduction personnelle proposée)

Il n'existe pas de catholique éminent, de super ou d'infra catholique, il y a des catholiques, point c'est tout.

4 commentaires:

Marie a dit…

Denis, il me semble que c'est mettre en avant la religion (qui en a bien besoin) que de récompenser un ou une bonne catholique. Ca ne me dérange pas du tout ce principe. Quelqu'un qui a réalisé quelque chose de bien en tant que catholique.
Je pense qu'il y a des gens qui sont de meilleurs catholiques que d'autres. Moi même je me considère une mauvaise catholique (mais je ne dirai pas pourquoi je pense ça :-)))

Unknown a dit…

C'est normal de se considérer comme mauvais catholique. Il n'y a pas de bon catholique, il n'y a que des catholiques indignes.

Je persiste et signe : il ne peut y avoir de concours du meilleur catholique.

Savez-vous que vous considérer comme mauvaise catholique est un signe de réalisme, que nous sommes tous de mauvais catholiques ? Ce serait terrible si vous vous considériez comme "bonne catholique".

On raconte à ce sujet un anecdote. Une religieuse se faisait remarquer. On parlait de sainte. L'enquêteur de Vatican arrive au couvent et déclare qu'il voudrait voir "la sainte". La personne qui lui parle lui répond : "c'est moi." L'enquête était terminée...

De même saint Ignace de Loyola s'effrayait d'avoir eu comme pensée ,à un moment où il allait très mal et pensait mourir, qu'il était un juste ; il existe une anecdote avec les mêmes conclusions dans les "Fioretti" de saint François d'Assise : devant Dieu il faut s'avouer pécheur et le moindre des êtres humains au plan moral.

Notre seule espérance est dans la Miséricorde de Dieu (Jean-Paul II)

C'est d'ailleurs pourquoi, il ne faut jamais nous prendre au sérieux et garder toujours une dose d'humour et de détachement.

Anonyme a dit…

Votre traduction est fausse: cognomen veut plutôt dire surnom que prénom

Unknown a dit…

@ anonyme :

Le problème c'est que le prénom n'existait pas dans l'Antiquité. Le surnom en tenait lieu et s'ajoutait au nom de famille.

Si bien qu'en traduisant "cognomen" par "surnom" on ne rend pas la pensée. Un surnom aujourd'hui est la plupart du temps ridicule, alors que le sens n'est évidemment pas celui-là.

Donc si nous voulons rendre l'idée exprimée par le texte latin, nous devons traduire par prénom.