29.1.09

Espagne : quand les Etats se font docteurs en théologie morale

(via Yves Daoudal)

Comme une décision du Conseil d'Etat en juillet 2008, avait décidé qu'une personne ne pratiquait par sa religion de façon correcte, en Espagne des juges décident de s'immiscer dans le contenu de l'éducation à donner aux enfants par les famillles.

La ministre espagnole de l'éducation (encore une institution totalitaire) justifie ainsi la décision des juges, selon la Croix du 29 janvier 2009.

"Celui-ci prévoit d'inculquer aux élèves le respect de la diversité, le rejet du racisme et de l'homophobie, l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que les droits et devoirs du citoyen dans une société démocratique.

"Il n'y a pas d'objection de conscience concernant cette matière car il n'y a rien dans celle-ci qui envahisse les droits fondamentaux des élèves. Au contraire, l'éducation pour la citoyenneté leur enseigne leurs droits et leurs devoirs dans une société démocratique et tolérante", a déclaré la ministre de l'Education Mercedes Cabrera, après la décision du Tribunal suprême."

Il est vrai que se placer du côté de "l'objection de conscience" donnait des armes aux totalitaires puisqu'il aurait fallu dire non que l'on objectait à titre personnel, mais que l'on rejetait cette éducation étatique, car l'Etat n'a pas de fonction d'éducation, il reçoit sa doctrine morale et que, tout ce qui contredit cela bafoue la saine laïcité. Il fallait se placer du côté du droit et de la morale générale.

Les juges ne sont pas juges pour édicter doctoralement une morale (encore moins une idéologie personnelle ou collective), ils sont là pour appliquer une morale qu'ils reçoivent du droit naturel, de la raison, et, pour ceux qui croient au Christ Roi, de celui-la qui les renvoie à la raison et au droit naturel. Sinon, ils violent la laïcité de l'Etat.

En matière d'éducation, les familles ont un monopole, ce sont les parents (de toutes confessions ou absence de confession) qui décident du contenu de l'éducation à donner à leurs enfants. L'Etat n'a qu'un contrôle a posteriori négatif en s'assurant que l'éducation parentale n'enseigne pas à violer les droits de l'homme.

Les juges français et espagnols ont une mentalité totalitaire, ils rendent en conséquence des décisions totalitaires.

Pour ceux qui luttent pour la justice, ceux qui se réclament des droits de l'homme : Ne nous battons pas à côté de la question, visons au centre, liberté religieuse, droit à l'éducation, incompétence de l'Etat en matière d'éducation.

Aucun commentaire: