19.3.08

Souvenirs démocratiques d'Outreau

Lorsque l'affaire d'Outreau a éclaté, après plusieurs années de folies, on a créé une commission d'enquête parlementaire.

Cette enquête devant les parlementaires, en direct à la télévision a soulevé les passions. Les émissions étaient suivies par des millions de téléspectateurs. Un mort, des années de prison, des blessés dans leurs âmes, des familles détruites, des carrières annihilées, ce n'était évidemment qu'une petite partie émergée de l'iceberg. Tout ce qui était immergé par exemple (un tout petit, tout petit exemple) mon affaire puisque j'ai été jugé par juge français indigne de m'occuper de mon fils (que je ne peux voir pas même cinq minutes) c'est-à-dire la plus grande partie, restait hors de la vue du public.

Le manque de formation, de compétence, de moralité, d'impartialité des "magistrats" issus de l'École nationale de magistrature a crevé les yeux de tous.

Moi qui suis aussi une victime de l'abominable magistrature française, j'attendais donc des réformes (enfin, en fait je savais que les magistrats forment une mafia et qu'il n'y avait aucune chance pour que cela aboutisse).

Que s'est-il passé ? Rien.

La technocratie représentée par ses juges fanatiques et idéologues se prenant pour des génies, alors que ce sont des technocrates sans coeur, sans culture et sans intelligence, foulant aux pieds plusieurs fois par jour les droits de l'homme, a triomphé de l'indignation populaire par la méthode de l'édredon.

1 commentaire:

Marie a dit…

C'est décourageant, n'est-ce pas?

Vos dernières lignes sont d'un lyrisme bien dignes d'un avocat.