5.3.08

La mort heureuse

Au printemps l’Oiseau naît et chante :
N’avez-vous pas ouï sa voix ?...
Elle est pure, simple et touchante,
La voix de l’Oiseau — dans les bois !

L’été, l’Oiseau cherche l’Oiselle ;
Il aime — et n’aime qu’une fois !
Qu’il est doux, paisible et fidèle,
Le nid de l’Oiseau — dans les bois !

Puis quand vient l’automne brumeuse,
Il se tait... avant les temps froids.
Hélas ! qu’elle doit être heureuse
La mort de l’Oiseau — dans les bois !

http://www.florilege.free.fr/florilege/nerval/danslesb.htm

Dieu a fait les oiseaux pour chanter et ils chantent disait le curé d'Ars.

La mort heureuse, c'est celle de celui qui a fait ce que Dieu lui a demandé, comme l'oiseau. Il chante dans les bois et donne du bonheur aux amoureux, à ceux qui aiment.

Écouter le chant des petits oiseaux le matin sur les branches des arbres de la forêt. Ils semblent vouloir nous séduire et nous échapper après nous avoir tant charmé, comme une femme, toujours coquette.

Nous nous avons le pouvoir de mourir heureux, même sans avoir fait ce que Dieu nous demandait, mais du moins non sans avoir regretté sincèrement nos fautes.

Si ce que dit le pape est vrai, vivre éternellement, dans la condition présente n'est même pas désirable, c'est pourquoi la mort est heureuse, du petit oiseau.

"Continuer à vivre éternellement – sans fin – apparaît plus comme une condamnation que comme un don. Bien sûr, on voudrait renvoyer la mort le plus loin possible. Mais vivre toujours, sans fin – en définitive, cela peut être seulement ennuyeux et en fin de compte insupportable. C'est précisément cela que dit par exemple saint Ambroise, Père de l'Église, dans le discours funèbre pour son frère Saturus: « La mort n'était pas naturelle, mais elle l'est devenue; car, au commencement, Dieu n'a pas créé la mort; il nous l'a donnée comme un remède [...] à cause de la transgression; la vie des hommes commença à être misérable dans le travail quotidien et dans des pleurs insupportables. Il fallait mettre un terme à son malheur, afin que sa mort lui rende ce que sa vie avait perdu. L'immortalité serait un fardeau plutôt qu'un profit, sans le souffle de la grâce ».[6] Auparavant déjà, Ambroise avait dit: « La mort ne doit pas être pleurée, puisqu'elle est cause de salut ».[7]"

Etrange discours de celui qui prêche l'horreur du suicide ; la vie est un épreuve obligatoire alors , mais une épreuve que seul l'espérance et l'amour adoucissent ?

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html

1 commentaire:

Marie a dit…

Je suppose que la mort du petit oiseau est heureuse (du moins c'est le narrateur qui le dit) parce que sa petite âme d'oiseau entre en communion avec la nature. Moi je crois que j'aimerais bien mourir au milieu de la nature (mais pas mangée par un lion tout de même :-))

Vie éternelle, pas sur terre, c'est pourtant ce que la religion nous promet, non?