22.5.11

L'aspect culturel des affaires Strauss-Kahn/Diallo et Schwarzenegger vs divers

La Conférence des évêques de France publie un communiqué sur la lamentable affaire Strauss-Kahn vs Diallo. Je trouve ce passage particulièrement révélateur de la dérive culturelle ayant abouti à cette catastrophe :

Nous sommes amers. Posons-nous cette question : la vie humaine ne forme-t-elle pas un tout ? Pourquoi la modernité doit-elle générer en nous de tels clivages ? Il n’est pas tenable d’affirmer qu’une dimension de l’existence est sans impact sur les autres. Comme si des digues psychiques faisaient frontière à l’intérieur de nous-mêmes. Aucun homme n’a la parfaite maîtrise de lui, mais est appelé à y tendre.

En effet, ce n'est pas tant le complotisme qui est la clé de cette affaire que l'idéologie dont est victime monsieur Strauss-Kahn. L'acte sexuel, que dis-je le n'importe quoi de la sexualité est banalisée, comme on a commencé à banaliser l'avortement, comme la contraception. Après tout, pour un matérialiste conscient et conséquent, il ne s'agit que de contact physique sans même parfois violence grave. Une des dernières barrières qui n'a pas sauté est la violence physique grave mais on tend à banaliser la violence morale. C'est le sens des déclarations de Jack Lang : "Il n'y a pas mort d'homme."

Or la nature de l'homme qui est un animal raisonnable, fait que la sexualité doit être soumise à la raison. La raison nous dit que la sexualité est ordonnée à la perpétuation de l'espèce et à l'amour entre les conjoints. Donc les dernières conclusions de la raison, c'est que la sexualité n'est valable, voire vertueuse, que selon les voies naturelles, que dans le mariage monogame et normalement indissoluble. L'homme est un tout indissoluble, il n'est pas matière, végétal, animal et spirituel, il est tout cela à la fois et d'une façon hiérarchisée et il doit tendre à rehiérarchiser ce qui est en désordre chez lui. Il faut, selon le mot de Maritain, distinguer pour unir et non séparer pour connaître, selon la méthode idéaliste cartésienne.

Non, la sexualité n'est pas une banalité ludique, mais engage tout l'être et sa dimension affective, morale, intellectuelle et spirituelle. L’homme est un microcosme, résumé de toute la création.

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