11.10.10

La défaite de la liberté de conscience au Conseil de l'Europe

Le document final sur les problèmes de l'objection de conscience en matière d'avortement et de contraception est intitulé :

« Le droit à l'objection de conscience dans le cadre de soins médicaux ».

Or ni l'avortement, ni la contraception ne sont des soins médicaux.

Ne parlons pas de la contraception qui ne soigne aucune maladie, l'avortement n'a aucun rapport avec la médecine qui est l'art de soigner. La science de l'avortement, c'est l'art de tuer. Il est exactement le contraire de la médecine.

Il faut savoir que la franc-maçonnerie veut enchanter le monde, c'est-à-dire garder les mots en en changeant le sens. Ici les mots de "conscience" et de "liberté" qui présupposent la recherche de la vérité voient leur sens radicalement anéantis. La conscience ne peut plus se libérer puisque la vérité lui est interdite dès l'acte lui octroyant une prétendue liberté (elle peut être libre à condition de s'enchaîner à l'erreur, contradiction qui n'effraie pas nos relativistes).

Donc malgré les cris de victoire, le texte du Conseil de l'Europe n'est pas une victoire de la liberté de conscience, il en est une défaite radicale.

La liberté de conscience, c'est la liberté de poser un "acte de l'intelligence de la personne" en vue "d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant" (Jean-Paul II "Veritatis splendor")

Comment la conscience pourrait être libre lorsqu'il lui est imposé de ne pas énoncer la vérité du langage.

Ainsi ce texte qui présente l'avortement (notamment) comme un acte médical est une bombe à retardement qui pour l'instant conforte les idéologies de mort et qui à l'avenir éclatera nécessairement un jour contre l'objection de conscience. Il n'est pas licite d'exciper de la liberté de conscience pour refuser "un acte de soin". Par la ruse de l'enchantement du langage (qui n'est que le mensonge présenté habillement), l'avortement est devenu "acte médical", donc acte de soin. A terme, il sera donc illicite d'exciper de la liberté de conscience contre l'avortement.

C'est la vieille technique révolutionnaire "deux pas en avant, un pas en arrière" des sociétés fabiennes. (1)

Sauf à revenir la vérité du langage, la "victoire" des objecteurs de conscience est une défaite sur les principes, une défaite sur la vérité du langage, donc une défaite radicale, une introduction dans le monde enchanté du mensonge. Il faut sortir de la société enchantée, pour rétablir une société de vérité.

(1) Les sociétés fabiennes sont des sociétés qui considèrent les sociétés respectant le droit naturel (la vérité, le droit, le bien) comme des ennemies et se voient dans le rôle "Fabius Cunctator" le général romain qui préconisait de ne pas affronter les Carthaginois, mais de procéder par coups de main. Fabius Maximus dit "Cunctator", "Le Temporiseur", en pratique celui qui préconisait la guerilla.

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