14.9.09

Crise du lait et faim dans le monde

Le problème de la faim dans le monde est moins aigu qu'il y quelques dizaines d'années. Quoiqu'il semble que, contrairement à la tendance générale depuis 1962, le problème a subi récemment des fluctuations en mal (environ 115 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde en plus des 800 millions déjà existants) en 2008-2009 selon le rapport du Programme alimentaire mondial (organisme dépendant de l'ONU et voué au secours des populations mal nourries dans le monde).

En regard, nous avons en France la crise du lait qui pousse les producteurs désespérés à déverser leur production à l'égout, et les producteurs de fruits et légumes à laisser leur production pourrir sur l'arbre.

En rapprochant ces deux faits, on ne peut que constater le besoin d'une organisation mondiale pour la répartition des richesses et la rémunération des producteurs. Le libéralisme et le socialisme qui règnent en maîtres dans le monde intellectuel démontrent leur incapacité à résoudre les problèmes économiques et sociaux.

Alors la solution passera-t-elle par l'action des ONG catholiques ? Rien n'est moins sûr. Un organisme comme le Comité catholique contre la faim pollue son action humanitaire (et par là gaspille ses forces) dans le saccage conscient de la syntaxe (verbe transitif employé transitivement : "bouge la planète"), par la diffusion de la fable du "réchauffement climatique" et de l'idéologie écologiste enfin dans la culpabilisation pharisaïque des "autres".

Il faut aussi noter le caractère ambigu de cette lutte contre la faim qui reste muette sur l'avortement et la limitation des naissances (rien au mot "avortement" sur le site de cet organisme). Quand on défend l'homme on défend tous les hommes. Le malthusianisme est ainsi prêché par omission. En filigrane à la propagande de ces "vertueuses" associations chrétiennes contre la faim apparaît en effet le malthusianisme. N'est-on pas tenté de dire : "Ha ! si tous ces gens avaient été avortés, nous n'aurions pas besoin des les nourrir" ? Alors que les enfants avortés manquent pour la mise en valeur de la terre, car la société est avant tout entr'aide et que l'avortement est un abaissement moral pour celles qui le subissent et ceux qui le mettent en oeuvre donc ouvre la voie à la corruption et à l'oppression des pauvres. Ce qu'il faut c'est aider au développement INTEGRAL (y compris moral et intellectuel) de l'individu et non le supprimer. (encyclique Populorum progressio 14)

La nature est faite pour l'homme et non l'homme pour la nature (Caritas in veritate 48)

"Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l’intervention créatrice de Dieu, dont l’homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes – matériels et immatériels – dans le respect des équilibres propres à la réalité créée. Si cette vision se perd, l’homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu."


http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html

D'autre part la sacralisation de la nature, mise au-dessus de l'homme, par l'idéologie écologiste et répandue par le CCFD est un puissant vecteur de sous-développement et donc de faim.

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