27.1.09

Olmert décrète l'immunité pénale totale en faveur des criminels de guerre

L'opération contre la bande de Gaza s'est déroulée dans des conditions inhumaines, les médias sont unanimes sur ce point. Cela est incontestable. Des écoles ont été bombardées, des installations d'aide aux réfugiés de l'ONU ont été prises pour cible. Monsieur Ban-Ki-Moon a demandé des explications et des poursuites contre les auteurs de ces crimes.

Voici le communiqué du Secrétaire général de l'ONU du 17 janvier :

"Aujourd’hui, une autre école des Nations Unies a été frappée par les Forces de défense israéliennes.
Je condamne dans les termes les plus vifs cette attaque scandaleuse qui est la troisième de ce genre.
Il y a seulement deux jours, alors que j’étais en visite en Israël, les hauts responsables israéliens avaient présenté leurs excuses et m’avaient assuré que les locaux des Nations Unies seraient pleinement respectés.
Je demande fermement que soit menée une enquête complète sur ces incidents et que soient punis les responsables de ces actes épouvantables."

20 Minutes en date du 26 janvier donne la réponse de monsieur Olmert.

En réponse aux demandes de poursuites pour crimes de guerre formulée par Monsieur Ban-Ki-Moo, Monsieur Olmert a décidé unilatéralement que les soldats de Tsahal "bénéficieront d'une totale protection judiciaire en Israël et à l'étranger".

Il s'agit d'une sorte d'aveu de l'existence de crimes. S'il n'y avait pas eu crime, le chef du gouvernement ne s'opposerait pas aux enquêtes ne dissimulerait pas les noms des militaires engagés.

L'égalité de tous les êtres humains implique l'impossibilité de créer une immunité totale partout dans le monde pour des gens dont le seul titre aura été d'avoir participé à une opération de guerre ordonnée par le gouvernement israélien.

Le titre à l'impunité que Olmert constitue pour ses soldats ne sera pas valable pour lui, puisqu'il est chargé du bien commun, il doit poursuivre les crimes d'où qu'ils viennent. En refusant de le faire il se rend coupable de complicité.

L'article 10 de la Déclaration universelle des droits de l'homme dispose que

"Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle."

Ce qui implique que les personnes victimes de crimes puissent se faire entendre par un tribunal et puissent demander des dédommagements et que des poursuites soient engagées contre les criminels.

Le prétendu titre à l'immunité constitué par Olmert est donc nul. Il n'a aucun effet du fait du droit naturel lui-même.

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