30.1.12

A propos du génocide vendéen, les faits constituent-ils juridiquement le crime de "génocide" ?

La question de la qualification de génocide à propos du massacre des populations vendéennes entre 1793. Ce qui était en jeu, c'était la liberté religieuse. Ce pourquoi les gens se sont révoltés réside en ce qu'ils voulaient pouvoir exercer leur culte librement. Ils ont été massacrés pour cela.

Les révolutionnaires veulent à tout prix que la notion de "génocide" ne soit pas employée à l'encontre des actes commis.

Le génocide est certainement constitué selon la définition donnée par le Code pénal français. Ils essaient donc de biaiser. Voici ce qu'écris un sympathisant révolutionnaire pour tenter d'innocenter la Convention, de sinistre mémoire.

Voici le dialogue qui s'est établi sur le site "agencebretagnepresse"

Voici


Sous l'Ancien Régime tout n'était pas parfait, mais les Français étaient libres de s'organiser comme il le voulaient. Ce que le laïcisme, entre autres, leur interdit aujourd'hui. L'histoire a été écrite par des partisans agressifs, non par des réaliste qui cherchent à expliquer. Je ne suis pas «réactionnaire», je cherche à comprendre. Je ne suis pas opposé à la République en tant que telle et crois que la Révolution a pu apporter accidentellement quelques progrès (selon Taine ces progrès auraient pu s'accomplir sans elle, mais on ne peut réécrire l'histoire qui est définitivement fixée, je ne partage donc pas son opinion oiseuse).

Le génocide est défini par la législation d'aujourd'hui comme
 (article 211-1 du Code pénal)
«le fait, en exécution d'un plan concerté tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou d'un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire, de commettre ou de faire commettre, à l'encontre de membres de ce groupe, l'un des actes suivants : - atteinte volontaire à la vie ; - atteinte grave à l'intégrité physique ou psychique ; - soumission à des conditions d'existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe ; - mesures visant à entraver les naissances ; - transfert forcé d'enfants.»

Déporter les enfants avec «humanité» n'en reste pas moins un génocide. Le décret ordonne que les récoltes seront coupées et confisquées. Il ordonne aussi l'incendie des forêts et genêts dont dépendait la subsistance des pauvres (pâture des communaux). Et encore... ce n'est que le «décret» du 1er août 1793, qui est moins sévère, paraît-il, que celui du 1er octobre de la même année...

De plus, la volonté d'exterminer des gens uniquement en raison de leurs opinions religieuse est avérée. N'oublions pas les théories de Rousseau dans le Contrat social au sujet de la «religion civile» (lire le chapitre en accès libre sur Internet) sont à même d'encourager ce genre de génocides. Ce chapitre explique également la Constitution civile du clergé. Le génocide est donc bien dans les textes réglementaires (il faut un plan concerté, il était dans les textes) et c'est pourquoi Turreau a été absout, il n'avait fait qu'obéir aux ordres et même aux ordres de la «loi» rousseauiste. Rousseau était d'ailleurs antisémite (lire son chapitre où il rapporte complaisamment les critiques contre les juifs). Aucune négociation n'est prévue par les textes de la Convention.

Source : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php#commentaire


Voici un extrait de la réponse de Tan35 (pseudonyme) à mon commentaire :

" La définition citée est celle du génocide selon le droit français, elle est bien plus large que celle employée par l'ONU car au groupe «national, ethnique, racial ou religieux» (les Vendéens ne rentrent dans aucune de ces catégories), elle ajoute «un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire».




Voici ma réponse à Tan35 :


Si, il y a eu une volonté d'exterminer les résistants à l'ordre rousseauiste qui étaient ceux qui refusaient la Constitution civile du clergé, c'est-à-dire les catholiques fidèles au Pape et à leur foi. Or les résistants vendéens voulaient la liberté religieuse. C'est pour cela qu'ils se sont révoltés. Car, ils sont restés calmes durant tout le début des événements révolutionnaires. Le crime de génocide est donc bien constitué. 


Surabondamment, la preuve du génocide réside également dans l'absence totale de proposition de négociation. Il fallait se soumettre ou être tué. Je ne suis pas absolument certain que la monarchie soit totalement innocente de rousseauisme. La mode des "bergères" et de la vie pastorale avait été diffusée par Versailles. Mais surtout, la monarchie avait répandu le rousseauisme, dit-on, lors de la révolution américaine. Qui sème le vent, récolte la tempête. Car même si la monarchie n'a jamais perpétré, à ma connaissance, au cours de son histoire des crimes de pareille ampleur. Je reprécise, car mon commentaire n'a pas été publié, que je ne suis pas réactionnaire et que je suis un fils de l'école laïque (dont je ne garde pas un bon souvenir) et que je suis issu d'une famille ultra-libérale proche de l'anarchisme et relativiste en matière de morale.


Le contradicteur Tan35 a renoncé à prétendre que le crime de génocide n'était pas constitué au regard de l'actuel code pénal français et qu'il ne cite pas ses sources concernant la définition de l'infraction par l'Organisation des nations unies.

On peut lire le décret de la Convention du 1er août 1793 en fouillant dans ce livre mis en ligne par google, sous ce lien.

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