Ce document (en français, ce document, sur le site du Vatican, contient plusieurs fautes de frappe notamment "indépendance" est écrit une fois à la place de "interdépendance") n'innove en rien fondamentalement, il ne fait que reprendre la doctrine traditionnelle sur la société reprise par Jean XXIII, en l'appliquant aux problèmes économiques et financiers. On peut résumer ainsi à grands traits cette doctrine : La société doit avoir un but : le bien commun (qui comprend celui de résoudre ensemble des problèmes qui se posent en commun), elle doit réunir des hommes qui doivent œuvrer dans ce sens, elle doit avoir une forme, une loi fondamentale ou constitution, elle doit avoir un chef, une autorité qui n'est pas nécessairement pourvue de moyens de contrainte violente, mais doit pouvoir prendre des décisions qui s'imposent à tous. Elle unifie les volontés vers le but commun en prenant des décisions prudentielles destinées à résoudre les problèmes et promouvoir les solutions.
Le bien commun est devenu mondial, en conséquence, conformément à la doctrine traditionnelle sur la société, il faut une autorité mondiale pour mette en œuvre le bien commun mondial.
Voici ce qu'écrivait le bienheureux Jean XXIII le 11 avril 1963 dans "Pacem in terris" :
« 137 - De nos jours, le bien commun universel pose des problèmes de dimensions mondiales. Ils ne peuvent être résolus que par une autorité publique dont le pouvoir, la constitution et les moyens d'action prennent eux aussi des dimensions mondiales et qui puisse exercer son action sur toute l'étendue de la terre. C'est donc l'ordre moral lui-même qui exige la constitution d'une autorité publique de compétence universelle.»
Le document « Pour une réforme du système financier et monétaire international dans la perspective d’une autorité publique à compétence universelle » de l'automne 2011, ne fait que reprendre une doctrine qui horrifie stupidement les nationalistes. Il ne s'agit pas de supprimer les nations, mais, dans le respect du principe de subsidiarité, d'instituer une autorité publique mondiale en matière économique et financière, puisque les problèmes économiques et financiers sont devenus mondiaux.
Je constate que de soi-disant "vaticanistes" inventent ou colportent des rumeurs infondées sur les prétendus désaccords au sein du Vatican. Ce genre de "nouvelles" ne font que rassurer les ultra-conservateurs et nationalistes qui croient ainsi rester parfaitement catholiques tout en contestant des documents dans la ligne d'une doctrine antérieure même à Jésus-Christ et que l'Église ne fait que confirmer. Le très grave problème, c'est que ce genre de littérature encouragent le schisme et l'hérésie (foi dans l'Église). De plus elles font passer des milliers de personnes à côté de textes fondamentaux, elles sont obscurantistes. C'est sur ce genre de littérature que sont fondées les mouvements lefebvristes et assimilés.
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