L'abbé Héry signe ici un très intéressant article sur le droit à la messe de saint Pie V.
Il fait remarquer que le pape dans le Motu proprio Summorum pontificum ne dit pas "je permets", mais "il est permis" [de célébrer la messe selon le missel de Jean XXIII et donc, selon moi, de saint Pie V].
http://la.revue.item.free.fr/regard_monde101107.htm
A mon avis Paul VI n'avait pas "interdit" le missel, il avait procédé par objurgations, donc par un procédé qui pouvait laisser croire aux gens pressés que l'ancien missel était interdit, sans que le pape ait dit qu'il était interdit...
En réalité l'usage du missel de saint Pie V est impossible à interdire car cela irait contre la liberté religieuse.
La liberté religieuse, droit fondamental de l'homme, interdit à un groupe humain ou à un individu de s'immiscer dans la vie spirituelle d'un autre homme.
L'Eglise possède certes, un droit de diriger la vie spirituelle des catholiques (et d'eux seuls). Lorsqu'elle examine ou édite des prières, elle les autorise. Cette autorisation est fondée sur son privilège d'infaillibilité. Si elle les autorise, il n'y a rien contre la foi ni contre les moeurs dans les formules éditées.
Le droit disciplinaire ne peut interdire une formule de prière sur un autre fondement que la foi ou les moeurs. Dès lors, personne ne peut plus interdire ces formules, pas même un pape suivant. Et ceux qui les interdisent non seulement violent le droit ecclésiastique, mais encore violent le premier des droits de l'homme, le pivot de tous les droits de l'homme : la liberté religieuse.
Le droit à la liturgie traditionnelle est donc bien un droit détenu par les catholiques directement de l'Eglise et indirectement du Seigneur lui-même et ceux qui s'y opposent violent le droit naturel.
C'est pourquoi, monsieur l'abbé Héry fait justement remarquer que Benoît XVI écrit "il est permis" et non "je permets". Car, selon moi, il lui est interdit d'écrire "je permets" sans violer la liberté religieuse.
Merci, monsieur l'abbé, pour cette judicieuse remarque. Comme vous l'observez, ce choix de forme dans le verbe conjugué est gros d'immenses conséquences inaperçues par nos minables autoproclamés "progressistes".
Monsieur l'abbé Héry nous transporte dans un autre monde que celui des médias. Son argument est d'un autre ordre que ceux des discussions habituelles entre "progressistes" et entre "lefebvristes", où , remarquons-le, les lefebvristes tiennent une partie de la vérité... mais comme ils ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni Vatican II... leur argumentation reste nécessairement confuse.
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