« dans Valeurs Actuelles » :
"Si j’étais à la place du ministre de la Culture (...), je présenterais ma démission au chef de l’État. Frédéric Mitterrand a parlé de son honneur. Soit, mais quand on est ministre, on est un peu dépositaire, aussi, de l’honneur de la France. (...) Si rien ne se passe, je le dis aujourd’hui: les dégâts seront terribles à droite et dans l’opinion.
C’est-à-dire ?
Si l’idée s’installe que la justice n’est pas la même pour tous, nous risquons de vivre des années troublées…"
Si la justice n'est pas la même pour tous, ce n'est pas la justice, c'est de l'arbitraire. Nous assistons tous les jours à la violence envers les pauvres et les faibles et à l'impunité des riches et des puissants, à l'impunité des tenants d'une certaine idéologie et à la violation des droits des gens qui ne sont pas "conformes". La France n'est plus un Etat de droit.
Par exemple Treiber, qui n'a jamais été condamné, est présenté comme "présumé assassin" par les médias et il a quarante policiers (quarante !) à ses trousses après cinq ans passés en prison. C'est de l'arbitraire, un présumé innocent ne peut être incarcéré cinq ans, sans que l'on soit dans l'arbitraire et même l'horreur. Mais Treiber est un ouvrier forestier, sans argent, sans amis puissants, les magistrats chargés de son dossier peuvent s'en donner à coeur joie. Et ils ne s'en privent pas ! C'était la même chose à Outreau qui n'a servi à rien.
2 commentaires:
Je suis assez d'accord avec ce que vous dites de Treiber. Ceci dit on a retrouvé chez lui des objets appartenant aux jeunes femmes assassinées.
Entendons-nous bien : je ne plaide pas l'innocence de Treiber (je ne connais pas le dossier, mais attention aux machinations qui peuvent exister). Je prends le cas Treiber car il s'agit d'un être humain qui jouit par la nature de ses droits fondamentaux.
Nos magistrats n'ont pas assez conscience qu'ils sont égaux aux autres êtres humains, comme vous et moi et tous. Certains ont le sentiment, ou peut-être même la conviction, de faire partie d'une humanité supérieure.
Donc je me dis qu'une détention sans condamnation qui dure tant est inhumaine, en raison de la nature humaine et de l'égalité fondamentale de tous les êtres humains. Concrètement, ils vous prennent des années de vie sans vous avoir jugé, c'est-à-dire sans titre.
D'ailleurs ce que je dis n'est pas original : cela résulte de la Convention européenne des droits de l'homme, seulement je veux essayer de retrouver les fondements de ces dispositions conventionnelles et de les exposer et mettre en regard la pratique judiciaire française.
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