13.10.09

« Famille chrétienne » contre la liberté religieuse et contre les droits des catholiques.

Selon le Salon beige "Famille chrétienne" relaie les revendications de la « Journée de la jupe » qui transporte dans l’Eglise les revendications féministes.

Ces personnes s’en prennent à l’Eglise car Elle est hiérarchique et que cette hiérarchie est formée d’hommes exclusivement.

Examinons ces revendications sous l'angle de la liberté religieuse et du droit des fidèles catholiques.

La Journée de la jupe invoque le canon 208

208 "Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, Il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ, selon la condition et la fonction propres de chacun."

http://comitedelajupe.over-blog.com/categorie-10723089.html

Ce canon 208 invoque l’égalité de tous les fidèles. Cette égalité a pour but l’édification du Corps du Christ (soit l’Eglise). L’égalité n’est pas l’égalité des conditions ni celle des fonctions car tous coopèrent à l’édification de l’Eglise « selon la condition et la fonction propres de chacun. » Cette égalité est relative à la dignité et à l'activité. Elle est fondée sur la dignité fondamentale égale de tout baptisé. Cette égalité de dignité implique l’égalité des diverses activités exercées dans le cadre des vocations (des « conditions » et des « fonctions) propres de chacun.

A condition de respecter sa condition et sa fonction, la dignité et l’activité de chacun a une valeur égale à celle d’un autre fût-il plus élevé hiérarchiquement. Si l’évêque voulait usurper la fonction d'une mère de famille ou celle d'une religieuse carmélite, son activité ne serait plus digne et deviendrait inférieure à celle de la véritable titulaire de la fonction car elle ne serait pas dans l'ordre.

Mais dans l'Eglise l’activité de mère de famille n’est pas inférieure à celle d’évêque ni même de pape.

Par conséquent il est vain de revendiquer des responsabilités. Et revendiquer des responsabilités, c'est montrer que l'on ne comprend rien ni au droit, ni à la morale, ni à la spiritualité catholique.

L’Eglise n’est pas une institution humaine. On ne raisonne pas en termes de brigue des « honneurs » dans l’Eglise ; on ne brigue pas les responsabilités hiérarchiques dans l’Eglise, on en est chargé lorsque l’on y est appelé.

Le canon 208 est une merveilleuse leçon de théologie que la « Journée de la jupe » interprète à rebours. La femme de ménage les mains dans la cuvette des WC, la malade sur son lit de souffrance qui ne fait que souffrir et ne peut même plus prier, ni parler, le foetus de sexe féminin que l'on achève sur le bord de la table d'opération : toutes celles-là n'ont pas une activité moins digne que celle du pape.

Comme la « journée de la jupe » ne comprend pas l’égalité dans l’Eglise, elle s’en prend, sans s’en apercevoir à la liberté religieuse des catholiques et par conséquent à un droit de l’homme fondamental.

C'est en vertu de la liberté religieuse que l'Eglise peut choisir sa hiérarchie. Car c’est en vertu de sa liberté religieuse que tout catholique a droit à la doctrine catholique. Considérant le droit positif le droit des fidèles doit être respecté en vertu de la constitution française et de la déclaration universelle des droits de l’homme.

En leur qualité de citoyennes, les membres de la « Journée de jupe » doivent respecter la liberté religieuse, en leur qualité de catholiques elles doivent respecter les droits de leurs coreligionnaires à recevoir cette doctrine.

Relayer leurs revendications, c’est comme relayer les revendications non seulement des ennemis de l’Eglise catholique, mais encore des ennemis du droit naturel et par conséquent de tous les hommes. Ces personnes n'ont aucun titre à s'immiscer dans la vie religieuse des autres.

Aucun commentaire: