18.10.09

Définition de la liberté religieuse ?

Michel Janva du Salon beige m'écrit pour m'expliquer pourquoi il censure certains de mes commentaires :

"Je vous remercie.
Mais si vous pouviez rédiger vos commentaires sur la liberté religieuse sans parler des lefebvristes, cela m'arrangerait.
Il ne s'agit pas de nier la liberté religieuse, il s'agit de la définir.
Bien à vous
Michel Janva"

Je n'ai pas de doctrine, je me réfère à ce qu'en dit le pape et à la déclaration Dignitatis humanae. Et à la réflexion il est étrange de me demander de définir la liberté religieuse. Car j'ai déjà écrit sur la liberté religieuse sur son fondement ses limites (qui sont les autres droits de l'homme) ici ses relations avec la doctrine du Christ-Roi et sur ses conséquences ici, ici, ici, ici, ici, ici etc.

La liberté religieuse est fondée sur le premier commandement. "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur de toute ton âme et de tout ton esprit."

Ce commandement suppose une nature humaine et par conséquent des droits de l'homme (droits fondés sur la capacité de l'homme à la vérité et son caractère raisonnable). Il crée une immunité en matière religieuse : la façon dont j'honore Dieu n'est pas du ressort des autres hommes, de même la façon dont les autres honorent Dieu n'est pas de mon ressort. Le Bon Dieu est un Dieu jaloux qui ne supporte pas que l'on se mêle des affaires qu'Il a avec ses créatures raisonnables qu'il traite, Lui, avec "un grand respect" (Rerum novarum). C'est valable aussi dans la vie privée.

(Si je suis catholique, je me soumets à l'autorité de la hiérarchie en matière de foi et de moeurs et de discipline ecclésiastique, car pour moi la hiérarchie représente Dieu lui-même, cela ne déroge en rien au fait que toute autorité vient de Dieu dont le corolaire est l'égalité fondamentale de tous les hommes depuis l'embryon jusqu'au dernier des malfrats).

Mais je ne peux mieux faire que de renvoyer à Dignitatis humanae. On ne peut faire l'économie de l'étude attentive de ce texte fondamental pour la compréhension de notre époque. Et il est curieux que l'on puisse me demander, à moi, une définition, un peu comme si l'on me demandait de faire un cours de théologie morale, ce qui n'est pas la prétention de mon blog.

Mais puisqu'on me la demande je vais en proposer une : la liberté religieuse est un droit naturel de l'homme fondé sur le premier commandement, lui-même conséquence de la nature raisonnable de l'homme, elle crée une immunité individuelle et collective opposable à tout homme, en matière de croyances religieuses et n'est limitée que par les autres droits de l'homme.

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