15.10.09

Imiter l'autre sexe sans confondre les sexes.

La "théorie du genre" semble être un idéologie fondée sur l'idée que la différence de mentalité des sexes n'est que culturelle. Il est du propre des idéologies de pousser à l'extrême une idée, sans souci de la réalité.

Ainsi l'idée qu'il y a du féminin dans tout homme et du masculin dans toute femme n'est pas absolument fausse. La spiritualité catholique semble conseiller aux hommes d'imiter les femmes et aux femmes d'imiter les hommes.

Qu'est-ce à dire ? L'idéal masculin de maîtrise de soi, de courage face aux événements, d'esprit d'aventure et d'entreprise s'oppose, dans l'abstrait et uniquement dans l'abstrait, à l'idéal féminin de virginité et de maternité, de tendresse et de dévouement pour les petits, pour les vieux et pour les malades, de piété envers la famille et la religion, de conduite prudente et prévoyante.

Ces deux idéaux également estimables sont proposés aux hommes pour l'idéal féminin et aux femmes pour l'idéal masculin. Les hommes sont invités à acquérir les vertus féminines et les femmes les vertus masculines.

De ces idées vraies qui ne sont que l'accentuation de tendances (on ne rencontre pas un homme sans aucun dévouement pour les faibles, ni une femme dénuée de tout esprit d'entreprise), les idéologues de la théorie du genre vont inférer que la différence des sexes est uniquement culturelle. Nous sommes en effet dans la philosophie idéaliste et ses antinomies où les idées s'excluent l'une l'autre. Une idée claire et distincte exclut l'idée qui lui est opposée, sans que les faits puissent démentir utilement les idées et l'articulation des idées. Tout est dans le discours auquel la réalité doit se soumettre.

Il ne sert à rien de nier ce qu'il y a de vrai dans l'idéologie du genre (il y a presque toujours "du vrai" dans une idéologie parce que notre discours "écache" toujours la réalité selon le mot de Pascal)

Constatons que notre discours, nos idées ne rendront jamais compte de ce sujet si délicat qu'est l'homme et en l'occurrence la différence des sexes qui est probablement ineffable. Puisque selon le même Pascal "L'homme passe infiniment l'homme." Ce dont on aurait tort de déduire que tout ce que nous disons est faux et que l'on ne peux jamais atteindre la certitude.

Pour conclure réalistement, il est à la fois vrai de dire que la différence des sexes est psychologique et culturelle et que l'idéal est de la réduire dans chaque individu par l'imitation de l'autre sexe, et que la différence des sexes est physique, fondant une nécessité naturelle voulue par Dieu. Cette différence fonde l'existence du mariage et sa divine constitution qui doit rester la seule association reconnue et protégée par la société qui en tire son existence.

2 commentaires:

marie a dit…

On dit plus que ça maintenant. On nie plus ou moins le genre parce qu'on pense que c'est un continuum. Il y a des hommes très virils (les "qualités" en l'occurrence ne sont pas celles que vous présentez mais des qualités plutôt physiques) et des femmes très féminines. Et entre les deux, une infinité de femmes + ou - masculines et d'hommes + ou - féminins (si on peut encore utiliser ces deux adjectifs). Je trouve ça un peu bizarre mais en même temps je pense que les qualités que vous avez mentionnées font partie de notre imaginaire collectif. Ca ne se passe pas comme ça dans la réalité, et sûrement pas dans la réalité contemporaine......

Unknown a dit…

"On ne dit plus ça". Moi je le dis et c'est ma liberté de le dire.

Maintenant si l'on veut dire que le fait que les femmes qui portent les enfants neufs mois, qui sont plus faibles physiquement, qui ont un cerveau plus petit (je ne suis pas matérialiste donc je pense que la pensée ne dépend pas du cerveau), qui allaitent les enfants plusieurs mois, que toutes ces différences (et bien d'autres encore) n'ont aucune influence sur la mentalité, et que les sexes son interchangeable jusqu'à nier leurs différences et leurs différences alors que par ailleurs on est matérialiste, c'est une affirmation contraire à l'évidence même, à l'évidence matérielle.

Mais toutes ces idéologies sont tributaires du cartésianisme et de ses idées "claires et distinctes", or la différence des sexes et l'égalité fondamentale des sexes forment deux idées obscures, mais parfaitement fondées et vraies, que l'idéologie ne peut que nier contre l'évidence des choses puisqu'elle récuse d'avance toute idée obscure.