10.10.09

Liberté religieuse : une transcendance comme fondement et deux conséquences.

http://www.zenit.org/article-22228?l=french

Une intervention du Saint Siège en la personne de Mgr Anthony R. Fronteiro lors d'une session de travail sur "Liberté de pensée, de conscience, de religion ou de foi » le 8 octobre 2009 organisé sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et de son organisme "Office for Democratic Institutions and Human Rights" dont le siège est à Varsovie a le mérite mettre à jour le caractère tri-dimensionnel de la liberté religieuse.

D'une part la liberté religieuse est fondée sur le caractère transcendant de la personne humaine. En d'autres termes la personne humaine est au-dessus de l'ordre juridique auquel elle impose un ordre indiscutable. La liberté religieuse n'est pas de l'ordre du droit positif, encore qu'elle doive s'y insérer et en être respectée.

Deuxième dimension de la liberté religieuse c'est qu'elle ne se limite pas au domaine privé. Il est parfaitement loisible aux personnes privées et aux personne publiques, aux personnes physiques privées ou publiques et aux personnes morales privées ou publiques de professer une religion y compris dans le domaine politique.

La troisième dimension, c'est le caractère commun à tous les êtres humains de la liberté religieuse. Elle est un droit pour tous. Dans ces conditions elle ne peut, sans irrespect pour l'égalité fondamentale de tous les humains, avoir pour effet de limiter la possibilité de critiquer les religions et donc de blesser éventuellement les convictions religieuses de tel ou tel individu ou groupe, même religieux. Notons que ce droit dégénère lorsqu'il caricature une religion, un droit de critiques sérieuses fondées sur la raison n'est pas un droit à la moquerie, à la déformation, à la parodie carnavalesque. Il conviendra cependant en pratique d'accorder la priorité au principe de la liberté de critique.

Découlant de ce troisième aspect, la liberté religieuse implique le droit à la liberté d'expression pour les athées et les agnostiques, y compris en matière religieuse, y compris pour critiquer les religions.

Les religions doivent en effet, au bénéfice de tous, pouvoir être purifiées par la critique rationnelle. La raison comme instrument de recherche de la vérité ou des vérités est commune à toute l'humanité qui est divisée de croyance. Cette raison universelle (l'esprit humain est universel) est le fondement de la communauté morale universelle et donc de la liberté religieuse.

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