Tout est à lire. Voici ce que j'en retiens : Mgr dit que c'est la première fois qu'un document anti-chrétien est revêtu d'un sceau quasi-officiel de l'Église avec l'approbation du pape. Il dit ensuite qu'on ne peut pas mettre au voix une loi divine en l'occurrence celle de l'unité et de l'indissolubilité du mariage humain. Selon moi, c'est donc le principe même du synode voulu par le pape François qui est un crime contre la foi et contre la raison. Selon Mgr Schneider, cette simple volonté dénote une grave « arrogance » du clergé à l'égard de la vérité divine.
À vrai dire, les prêtres depuis 1943-1945 ont renoncé à leur devoir d'impartialité en ne condamnant pas avec suffisamment de force les bombardements alliés, en particulier sur l'Allemagne la France et l'Italie, puis en ne condamnant pas l'abomination de Nürnberg. Leur négligence à dénoncer l'injustice, puis leur complicité avec l'injustice les a conduits par une pente prévisible à l'« arrogance » à l'égard du message divin.
Revenons-en à l'exposé de Mgr Schneider il dit ensuite que les arguments des adversaires du message évangélique sont des argument gnostiques. Selon moi, la gnose prétend que le message divin se connaît non par l'étude mais par une intuition divine intérieure sans dogme, sans vérité enseignée. Les arguments des évêques et du pape hostiles à la doctrine catholique se fondent sur le « besoin pastoral » et la « miséricorde » « ouverture à l'Esprit-Saint » (arguments effectivement typiquement gnostiques) entendus non au sens obvie mais dans un sens gnostique, donc tordu, voire possiblement pervers.
Mgr dit ensuite que Dieu permet les événements extraordinaires que nous vivons sans doute pour permettre une purification de la foi catholique. Il dit que ce sera sans doute l'Église enseignée (les fidèles des deux sexes, les religieux et les prêtres) qui maintiendra la doctrine face à une Église enseignante (les évêques, les cardinaux, le pape) corrompue. Concrètement, il préconise d'être fidèle au catéchisme et l'évangile et à former de petits groupes pour s'enseigner mutuellement la doctrine pérenne de l'Église. Il insiste enfin sur le fait que ce ne sont pas les paroles qui convainquent, mais l'exemple.
Il préconise que les fidèles des deux sexes refusent d'accepter l'enseignement de leurs évêques lorsqu'il se révèle néo-païen. Il conclut par une citation de saint Augustin : « quels que puissent être vos ministres, restez dans une entière sécurité, vous qui avez Dieu pour Père, et pour mère la sainte Eglise. » (Traduction trouvée sur le site jesusmarie.com). À mon avis seule la raison et les droits de l'homme donc la liberté donnent un titre de résistance à l'Église enseignante.
Pour mes lecteurs je donne l'intégralité du court chapitre de saint Augustin contre Pétilien:
« 10. Je répète ce principe et je tiens à le graver profondément dans vos esprits: quels que puissent être vos ministres, restez dans une entière sécurité, vous qui avez Dieu pour Père, et pour mère la sainte Eglise. Ici-bas les boucs paissent avec les brebis, mais ils ne se tiendront pas à la droite du souverain Juge. Ici-bas la paille est foulée avec le froment, mais elle n'entrera pas sur les greniers du Père de famille. Les mauvais poissons nagent avec les bons dans les filets du Seigneur, mais ils seront rejetés sur le rivage. Que personne ne se glorifie dans l'homme, cet homme fût-il bon; et que personne ne rejette les bienfaits de Dieu, ces bienfaits fussent-ils distribués par un pécheur. »Ces paroles de saint Augustin condamnent à la fois le lefebvrisme et le sédévacantisme d'une part et la soumission aveugle aux membres de l'Église enseignante au prix de la raison universelle de l'homme d'autre part.
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