4.9.10

Adieu à messieurs Antony et Daoudal

Notre pape vient de prononcer un discours très important donnant le programme pour les prochaines Journées mondiales de la jeunesse de Madrid en 2011.

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0309102_message_jmj

Monsieur Daoudal en publie des extraits, comme d'ailleurs "Le Salon beige".

Ce qui est remarquable, c'est que ces deux blogs évitent le passage où Benoît XVI parle de "Gaudium et spes".

Cela a attiré ce commentaire de ma part sur le blog de monsieur Daoudal :

Je finis par comprendre combien nous sommes éloignés intellectuellement l'un de l'autre monsieur Daoudal.
"Après le "totalitarisme thomiste" (diantre !), nous voilà privés de la citation de Gaudium et spes : "Sans le Créateur, la créature s'évanouit."

Nous n'avons décidément pas les mêmes repaires intellectuels et combien mes sympathies pour Bernard Antony et son école intellectuelle reposaient sur un qui pro quo, sur une profonde méprise de ma part.

Méprise, il est vrai favorisée par ce qui semble être un principe d'action de cette école : "larvatus prodeo"."

Pour faciliter la compréhension de ce commentaire, je précise que je fais allusion à un post de monsieur Daoudal, au cours duquel il parle du "totalitarisme thomiste". Le pape avait en effet prononcé un discours où il précisait que l'homme n'était pas donné comme "naturel" d'un côté et "racheté" de l'autre. Ce qui est parfaitement exact. Tous les hommes sont rachetés, quelles que soient leurs croyances.

Monsieur Daoudal s'en félicitait et semblait conclure à tort, selon ce que crois avoir compris, que l'ordre surnaturel était une négation de l'ordre naturel, qu'il n'y avait donc pas de "nature" pure et simple, confondant l'ordre intellectuel, l'ordre du discours et l'ordre la réalité toujours infiniment plus complexe.

Il se plaignait alors du "totalitarisme thomiste", ce qui voulait sans doute signifier l'omniprésence du thomisme dans la pensée du Saint Siège.

Je ne connais cependant pas de document public dans lequel monsieur Bernard Antony, ou monsieur Daoudal s'expliquent clairement sur leur traditionalisme (à rapprocher du culte de monsieur Madiran pour Soljenitsyne et sa critique virulente de l'Occident).

D'où ma critique sur le "larvatus prodeo" ("je m'avance masqué"). Je me suis bien trompé, et longtemps, mais je me demande si je n'ai pas été trompé aussi.

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