22.11.07

Du Syndicat de la Magistrature à Dante

Cher amis lecteurs,

Encore une fois j’allais vous entretenir du Syndicat de la Magistrature. Une association d’olibrius prétentieux tous ou presque issus de l’École Nationale de la Magistrature. J’avais lu le récit d'un de leurs exploits ridicules dans un arrêt du Conseil d’État.

Finalement, je préfère vous parler d’autre chose que de la sentine de la magistrature et des institutions françaises. Il faut savoir s’éloigner des cloaques moraux et intellectuels pour, de temps en temps, respirer le parfum de la nature, admirer les fleurs, et les exhalaisons de beautés de la nature humaine tant au physique qu'au moral.

Car l’être humain est beau, il est pacifique, il est amical et la méchanceté est chez lui contre nature.

Pour illustrer mes sentiments à l'égard de l'être humain, j'ai trouvé

Sur le site de l’abbaye suisse de Port-Valay,

J’ai trouvé ce texte, libre de droit, sur Dante (1265 – 1324) et Béatrice :

"Dante était encore dans l'enfance lorsqu'il perdit son père. Vers ce temps, une circonstance fortuite fit naître en lui la passion, si connue, qui eut tarit d'influence sur sa vie entière. Nous empruntons le récit de Boccace :

« C'était le 1er de mai, jour où, selon la coutume, Folco Portinari, homme en grande estime parmi ses concitoyens, avait rassemblé chez lui ses amis avec leurs enfants. Dante, alors âgé de neuf ans seulement, était du nombre de ces jeunes hôtes. De cette joyeuse troupe enfantine faisait partie la fille de Folco, dont le nom était Bice (3). Elle avait à peine atteint sa huitième année. C'était une charmante et gracieuse enfant, et de séduisantes manières. Ses beaux traits respiraient la douceur, et ses paroles annonçaient en elle des pensées au-dessus de ce que semblait comporter son âge. Si aimable était cette enfant, si modeste dans sa contenance, que plusieurs la regardaient comme un ange. Cette jeune fille donc, telle que je l'ai décrite, ou plutôt d'une beauté qui surpasse toute description, était présente à cette fête. Tout enfant qu'était Dante, cette image se grava soudain si avant dans son cœur, que, de ce jour jusqu'à la fin de sa vie, jamais elle ne s'en effaça. Était-ce entre deux cœurs un lien mystérieux de sympathie, ou une spéciale influence du ciel, ou était-ce, comme quelquefois l'expérience nous le montre, qu'au milieu de l'harmonie de la musique et des réjouissances d'une fête, deux jeunes cœurs s'échauffent et se portent l'un vers l'autre? Il n'importe; mais Dante, en cet âge tendre, devint l'esclave dévoué de l'amour. Le progrès des années ne fit qu'accroître sa flamme, et tant, que pour lui nul plaisir, nul confort, que d'être près de celle qu'il aimait, de contempler son beau visage, et de boire la joie dans ses yeux. Tout en ce monde est transitoire. A peine Béatrice avait-elle accompli sa vingt-cinquième année, qu'elle mourut (4). A son départ, Dante ressentit une affliction si profonde, si poignante, il versa tant et de si amères larmes, que ses amis mirent qu'elles n'auraient d'autre terme que la mort seule, et que rien ne pourrait le consoler (5). »

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/bibliotheque.htm

Dante, de son vrai prénom « Durante » soit Durant, ne mourut pas de la mort de Bice (diminutif de Béatrice, à prononcer « bitché »). Il lui resta toujours fidèle cependant et ne cessa de la louer, même après son mariage malheureux avec une femme acariâtre dont il eut six enfants dont une fille qui fut prénommé... Béatrice.

Peut-on imaginer que sa femme fut acariâtre d’avoir à supporter un mari qui ne pensait qu’à une morte ?

Car faut-il choisir entre « un lien mystérieux de sympathie, ou une spéciale influence du ciel, ou était-ce, comme quelquefois l'expérience nous le montre, qu'au milieu de l'harmonie de la musique et des réjouissances d'une fête, deux jeunes cœurs s'échauffent et se portent l'un vers l'autre » Pourquoi pas tout cela à la fois ?

L’homme a nécessairement besoin de la femme, de ses œuvres, de ses pensées pour être complet. Adam n’est pas sans Ève, Jésus sans sa mère et sans les saintes femmes. C’est la nécessité des œuvres spirituelles, intellectuelles et morales de la femme.

1 commentaire:

Marie a dit…

Quel joli post, Denis. Je vais en parler à mes amies pour qu'elles viennent le lire et le commenter. Je ne connais rien de Dante...