18.11.07

Une personnalité scientifique entre euthanasie et vivre jusqu'au bout

L'histoire est signalé par l'irremplaçable Salon Beige.


Madame le docteur Sylvie Ménard est une Parisienne mariée et vivant en Italie, à Milan.

Elle occupe un haut poste, elle est chercheuse sur le cancer et a publié plus de trois cents fois internationalement sur le sujet. Elle est cancérologue.

Je traduis un extrait de la dépêche du Corriere della Sera

MILANO — «Ho il cancro», dice incredula a se stessa. «Ho il cancro proprio io che per trentanni l’ho studiato per curare gli altri », si ripete ogni secondo. «Ho il cancro e so che sono destinata a morire», è il suo pensiero fisso. La diagnosi che un collega medico le comunica il 27 aprile 2005 risuona come un mantra nella testa di Sylvie Ménard per una settimana: lei, alla guida dellOncologia sperimentale dellIstituto dei tumori di Milano, tra i fiori allocchiello della sanità a livello italiano, proprio lei improvvisamente si trova a non essere più la ricercatrice dalle 300 pubblicazioni internazionali sulle terapie antitumorali, ma solo una donna di 60 anni, compiuti il 1˚luglio, con un tumore al midollo osseo.

Tiré de ce site

http://amicidiradiomaria.wordpress.com/2007/10/27/%C2%ABero-per-l%E2%80%99eutanasia-ora-ho-il-cancro-e-voglio-vivere-fino-all%E2%80%99ultimo-giorno%C2%BB/

Traduction proposée :

Milan - "J'ai le cancer", dit-elle incrédule à elle-même. "J'ai le cancer, moi, vraiment moi, moi qui pendant trente ans l'ai étudié pour guérir les autres." se répète-t-elle chaque seconde. "J'ai le cancer et je sais que je vais mourir." C'est son idée fixe. Le diagnostic dont un collègue médecin lui fait part le 27 avril 2005 résonne comme un mantra [parole inlassablement répétée comme méditation, dans l'hindouisme] dans la tête de Sylvie Ménard pendant une semaine : elle qui guide l'oncologie expérimentale de l'institut des tumeurs de Milan, elle, une des gloire de la santé au niveau italien, elle, tout à coup n'est plus la chercheuse aux trois cents publications sur les thérapies antitumorales, mais seulement une femme de soixante ans, accomplis en Juillet, avec une tumeur à la moelle osseuse."



Ce cancer est mortel, en moyenne, à trois ans. Elle va donc, elle qui formait des voeux pour l'euthanasie, se convertir en une farouche militante anti-euthanasie.

C'est ce qui cause sa célébrité, car elle vient de faire une conférence lors d'un congrès anti-euthanasie.

Ce qui m'a touché dans cet extrait, c'est l'aspect humain. C'est cette émotion si familière en définitive, qui étreint cette femme. Elle ne pensait pas être un jour confrontée à une pareille épreuve. Le cancer c'était pour les autres, les fumeurs, les mangeurs... Elle vivait sainement... Elle a un cancer incurable et très grave, douloureusement insupportable...

Elle choisira d'être soignée en Italie et renonce aux USA. Elle juge le voyage inutile.

Elle parle ensuite de "by pass" dans son âme. De militante pro-euthanasie, elle devient anti-euthanasie par un "by pass" dans son âme. Mystérieuse formule.

En réalité, sa conversion n'est pas absolue car elle menace de se suicider si on ne soulage pas sa douleur par des soins palliatifs. Si on la soulage, elle veut vivre.

Après avoir renoncé, au début de sa maladie, à semer des fleurs dans son jardin, car elle pensait ne pas les voir pousser, en dernier lieu, elle a semé un arbre...

1 commentaire:

Marie a dit…

Comme quoi, on ne devrait pas trop s'attacher aux opinions bien déterminées des gens qui les expriment sans être vraiment concernés par le problème dont il est question. C'est au pied du mur qu'on voit le maçon!