20.10.13

Le Pr. Faurisson et Nürnberg (appréciation critique)



L'athée Faurisson pose des questions pertinentes.

Sa comparaison avec un match de boxe n'est pas tout à fait adéquate, car le vainqueur a pris soin de ne pas invoquer l'arbitraire. Il a invoqué des principes universels parfaitement valables. Mais en les utilisant au profit d'une cause en les mêlant de mensonges, d'allégations ridicules et injustes, il bafouait lui-même les principes universels qu'il invoquait. Par exemple en prétendant stupidement qu'il ne tiendrait pas compte des règles de procédure pénale et d'établissement des preuves, il se disqualifiait lui-même et, bien plus grave, il disqualifiait aux yeux de ses ennemis les principes vrais qu'il invoquait.

Quant dire que le "crime contre l'humanité" ne concernait que les juifs, c'est faux et c'est faire le jeu de l'adversaire.

Par exemple lorsqu'à Nürnberg est défini le "crime contre l'humanité" :

« l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime entrant dans la compétence du tribunal ou en liaison avec ce crime18 ».
On peut se demander si ce sont des juristes qui ont rédigé ce texte. En effet une infraction ne dépend pas des circonstances historiques. Préciser pour définir "avant ou pendant la guerre" dénonce le mobile des rédacteurs. Ce n'est pas la justice que l'on recherchait, mais l'agression des vaincus et d'eux seuls.

De plus les puissances qui organisaient le procès définissaient une infraction qu'elles avaient commise elles-mêmes massivement avant, pendant et après la guerre, (par exemple déportation des populations allemandes, des populations tchétchènes, extermination des Ukrainiens,  etc.)

Cela dit, ce qui est le plus grave dans ces épisodes de la condamnation de l'Allemagne et de la France, c'est le détournement du droit pénal. Le droit pénal est un droit exceptionnel car il n'est pas normal qu'un homme s'élève contre un autre homme pour le punir en lui faisant du mal (d'où le principe de la présomption d'innocence, de la non-rétroactivité des lois pénales, de la prescription etc.)

Or par l'imprescriptibilité de certaines infractions le droit pénal devient pervers. Au lieu d'être un droit de réparation et d'apaisement, il devient un acte de guerre par d'autres moyens. Au lieu de défendre l'ordre public (vérité, justice, droits de l'homme, liberté) et de garantir la sécurité des personnes, le droit pénal devient un instrument au service d'un parti. Faisant fi de la vérité, de l'équité, du droit de l'homme à l'oubli, à la liberté et à l'égalité de naissance des hommes, le droit pénal se retourne contre l'ordre public et contre la sécurité qui est due à TOUS, tous, oui tous, y compris aux "nazis".

Le pire dans la propagande c'est qu'elle disqualifie des principes vrais en les utilisant pour fragmenter l'humanité. Ce sont des crimes, pires que ceux perpétrés par les "nazis".

Aucun commentaire: