5.10.13

L'art d'interpréter les textes, un peu de méthode !

L'abbé de Tanoüarn à propos de Pie IX :


"Il est libre à chaque homme d'embrasser la religion qu'il aura réputée vraie selon la lumière de sa raison". 

Juste une précision importante : Pie IX formule cette proposition pour la condamner, car la lumière de la foi (lumen fidei) est supérieure à celle de la raison. »
En réalité Pie IX condamne ici une opinion en matière de morale. Ni plus, ni moins.

Ce bon abbé de Tanoüarn à propos de Vatican II :

« Vatican II, lui, envisage la foi comme issue de l'enseignement, de l'échange et du dialogue. Il s'agit d'un processus rationnel et collectif. Et le Concile en fait "le mode de recherche propre à la personne humaine" qui exclut tous les autres. »

Dignitatis Humanæ ne dit rien de ce qu'y trouve le bon abbé. Avec Dignitatis humanæ, nous sommes en matière de droit naturel, donc dans le champ de la raison et en matière sociale (matière sociale : qui ne concerne que les relations d'au moins deux individus jusqu'à un nombre indéterminé d'individus).

La foi, elle, est un acte individuel et une vertu infuse par Dieu (là, nous faisons de la théologie). Le relations sociales au sujet de la religion sont une autre matière.




D'autre part, un mode propre n'exclut rien. Si rire est le propre de l'homme (car seul l'homme dans la Création connue peut rire, Dieu lui-même ne peut rire car il ne peut être surpris), cela n'exclut pas que l'homme soit un animal raisonnable, c'en est même une conséquence. De même, lorsqu'on traite de religion entre individus rationnels égaux, on va trouver un mode propre aux hommes (animaux raisonnables) de procéder dans cette matière. Cela n'exclut pas les modes individuels de recherche de la vérité et de relations personnelles avec Dieu.

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