L’industrie de la production d’enfants.
Je prends connaissance d’un article de Genethique reprenant un texte de Courrier International à propos d’un livre (The Baby Business) que Madame Debora Spar, professeur à la Harvard Business School, vient de publier.
« Cet ouvrage, étayé de chiffres, montre l’importance du marché de l’assistance médicale à la procréation (AMP) – fécondation in vitro (FIV), dépistage prénatal (DPN), dépistage préimplantatoire (DPI)…- aux Etats-Unis, secteur très peu contrôlé. » fait observer genéthique.
On peut lire l’article ici :
On apprend ainsi qu’au Etats Unis d’Amérique l’industrie de la fertilité génère trois milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Que certaines cliniques américaines facturent dix mille dollars la congélation d’ovocytes pour un an (ovocytes = gamètes de femme) qui se commercialisent ensuite. Une femme peut vendre ses ovocytes. Les tarifs, c'est "pièce" entre deux mille cinq à cinquante mille dollars, selon sans doute la valeur génétique de la productrice-vendeuse.
Cette dernière, moyennant finance, devient mère d’un enfant porté par une autre qui se fait passer pour la mère auprès de l’enfant. Or la mère apparente a acheté le gamète à une autre femme qui est la véritable mère.
Tous ces trafics devraient être évidemment rigoureusement interdits. Ne serait-ce qu’au titre de l’interdiction du trafic des êtres humains.
Le corps de la femme n’est pas une chose dans le commerce. Une femme ne peut payer ou être payée pour porter l’enfant d’une autre.
Le regretté Jean-Paul II dans Evangelium Vitae a enseigne :
« La même condamnation morale concerne aussi le procédé qui exploite les embryons et les fœtus humains encore vivants — parfois « produits » précisément à cette fin par fécondation in vitro —, soit comme « matériel biologique » à utiliser, soit comme donneurs d'organes ou de tissus à transplanter pour le traitement de certaines maladies. En réalité, tuer des créatures humaines innocentes, même si c'est à l'avantage d'autres, constitue un acte absolument inacceptable. »
Du site :
http://www.vatican.va/edocs/FRA0204/__P4.HTM
Selon généthique pourtant : Pour Debora Spar, si « personne ne veut imaginer qu’un enfant puisse être un produit », il faut se rendre à l’évidence : « nous usons d’euphémisme pour masquer ce qui se passe vraiment ».
L’enfant « produit », c’est ce que vient d'autoriser le gouvernement avec les bébés-médicaments.
Je tâcherai de donner demain la définition du « bébé-médicament ».
Pour aujourd’hui constatons que les droits de l’homme sont régulièrement et officiellement bafoués par l’industrie de la production des bébés.
1 commentaire:
C'est quelque chose à quoi on ne pense pas assez.
L'autre jour, comme je l'ai signalé sur mon blog, Axel Kahn s'est insurgé contre le fait qu'une famille américaine a "atteint à l'intégrité" de leur enfant lourdement handicapée.
Mais dans l'autre sens, ça ne gêne personne qu'on manipule.
Merci d'avoir mis l'accent sur ce sujet.
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