28.4.14

Sur la notion de "pratiquant" religieux

Être religieux chez les catholiques signifie (du moins en théorie), ne pas mentir, ne pas voler, aimer ses ennemis, être soumis au pape, SE CONFESSER de ses péchés graves, même de ses péchés honteux, communier. Normalement (en doctrine disons), celui qui ne veut pas se corriger de ses fautes graves, ne pas restituer le bien volé ne peut plus pratiquer pleinement... On m'a dit que l'on peut retrouver cela, plus ou moins, chez les orthodoxes (sauf la soumission au pape, évidemment). Certes, je sais d'expérience qu'il existe des pratiquants catholiques qui ne respectent pas cela tout en restant apparemment "pratiquants", mais ceux qui veulent rester cohérents en tirent les conséquences (et quittent la pleine "pratique").

Les autres que catholiques parfois gardent des règles morales de droit naturel ; mais pour eux la "pratique" ce seront des rites superstitieux, ou dans le meilleurs des cas, des études et l'audition de conférences plus ou moins respectueuses de la loi naturelle. Ils seront "pratiquants" dès lors qu'ils satisferont à des rites superstitieux. Pour le reste... Ils font ce qu'ils peuvent, sauf en matière de superstitions...

On le sait tous, les catholiques peuvent "pratiquer" sans en réalité pratiquer réellement (vivre dans des péchés graves particuliers qu'ils font tous leurs efforts pour cacher à leurs propres yeux ou justifier de mauvaise foi, comme l'escroquerie, la calomnie, la diffamation, l'oublie de la solidarité, la division des familles etc.)  Un catholique de toutes les façons est dépassé par la doctrine morale que sa religion prône, mais il me semble être le seul dans ce cas.

D'ailleurs un cas est particulièrement intéressant pour monsieur Reynouard. Si la Shoah est un mythe de propagande, répandre ce mythe est un péché dont la gravité se mesure au crime faussement imputé. Dès lors, si je répands ce mythe par haine des "nazis", je manque à la justice et à la fraternité universelle. Si je le fais par ignorance affectée, ou si je fais exprès de ne pas m'y intéresser je manque en tous cas à la fraternité universelle. Car il s'agit d'un crime particulièrement odieux et ayant une retentissement universel.

http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/documents/rc_pc_chrstuni_doc_16031998_shoah_fr.html

Répandre la rumeur sans fondement de la Shoah est dès lors un crime abominable qui devrait m'interdire la pleine "pratique" de la religion catholique tant que je n'aurais pas réparé par une rétractation publique, si ma diffamation a été publique (si j'ai publiquement répandu cette diffamation). Naturellement plus ma dignité et mes responsabilités sociales seraient grandes, plus mon péché le serait aussi...

Cela donne le vertige... Mais aussi purifie le culte que nous devons au Pape.

Concluons:

La notion de "pratiquant" avait autrefois (j'en ai connu les dernières années) le sens de ceux qui au moins allaient à la messe le dimanche, se confessaient une fois l'an et communiaient au temps de Pâques, faisaient baptiser leurs enfants et les envoyaient au catéchisme et vivaient en cohérence avec leur "pratique". Bref, pratiquaient au moins le "service minimum" prescrit par l'Église sous peine de devenir "pécheur public". Ceux qui n'allaient pas tous les dimanches et jours de fêtes à la messe étaient, sont, des pécheurs publics. Mais l'automobile généralisée et l'institution de la messe du dimanche le samedi soir, la coexistence de deux rites latins a changé tout cela... Au moins dans la perception "publique" du péché "public".

On ne peut donc comparer que ce qui est comparable. Comparer la "pratique" religieuse entre catholiques et acatholiques n'a pas grand sens. La notion de "pratiquant" est une notion exclusivement catholique en définitive.

D'autant plus que le Christ est le roi de tous les hommes catholiques et acatholiques. Tous les hommes lui doivent donc un culte en vertu du 1er commandement. Ceux qui ne pratiquent pas ce culte ne sont donc pas "pratiquants", multiplieraient-ils les pratiques superstitieuses.

Aucun commentaire: