8.7.13

Monsieur Reynouard perdu dans les droits de l'homme



Les droits de l'homme sont une des parties les plus importantes du bien commun. Ils le sont comme la vérité, la liberté et la justice et toutes les valeurs fondamentales de la vie en société. Il est donc absurde d'opposer le "bien commun" aux droits de l'homme.

Il y a deux termes que monsieur Reynouard néglige dans ce qu'il nomme "l'idéologie des droits de l'homme" et qui est en fait l'expression rationnelle du droit fondamental et universel. Ce sont le deux termes : "universel" et "fondamental". Les hommes sont tous titulaires de droits fondamentaux et universels (vocation unique), les hommes sont tous titulaires de droits particuliers et contingents (chacun est unique, vit dans l'histoire tramée d'événements uniques. Chaque homme est titulaire d'un ensemble évolutif et singulier de droits contingents).

La société implique nécessairement l'inégalité des talents, donc des droits contingents et des conditions différentes (il y a un célèbre texte de saint Pie X sur l'inégalité des droits et des conditions voulus par Dieu), mais les droits fondamentaux sont universels et égaux dans chacun de leurs titulaires.

C'est pourquoi bien que "national socialiste" monsieur Reynouard bénéficie des droits fondamentaux de l'homme (droit à la vie, droit à la liberté d'expression, droit à la liberté religieuse etc.)

Ce qui fonde les droits de l'homme c'est la dignité de leur titulaire (la dignité, c'est ce qui s'oppose à utilité. L'homme n'est jamais un moyen). C'est sa nature d'animal capable de vérité qui fonde les droits fondamentaux et universels de l'homme. L'homme, tout homme, chaque homme transcende  ce monde par sa nature, donc par sa destinée. C'est ce qui fonde en définitive ses droits fondamentaux.

Il est vrai cependant que la Cour européenne des droits de l'homme juge parfois contre les droits universels de l'homme en déclarant les sanctionner. Elle confond par exemple la notion de "mobile" avec celle d'"intention" pour juger contre le droit. Elle introduit de l'inégalité politique dans ses arrêts (elle juge les révisionnistes selon leurs mobiles supposés et non selon leurs intentions).

Le drame de monsieur Reynouard, c'est qu'il croit que la faible moralité de ses adversaires sont des preuves qu'ils sont dans l'erreur doctrinale. La moralité d'un homme est contingente (1), la vérité juridique des droits de l'homme est immuable.

Il se peut d'ailleurs que d'incohérents partisans des droits de l'homme nient leur humanité aux "barbares", mais c'est contre la doctrine des droits universels de l'homme. D'ailleurs les communistes, qui ne reconnaissent aucun droit à l'homme (un peu comme Lanza Del Vasto et, apparemment, les nationaux-socialistes), se déclarent, par politique, favorables aux droits de l'homme... Tout athée conséquent ne peut que nier les droits universels de l'homme.

Les droits de l'homme fondés sur la vocation transcendante de l'homme sont universels (donc les nationaux-socialistes, les communistes, les athées, les adeptes de Lanza Del Vasto en sont dotés par Dieu). Ils sont aussi inaliénables, c'est-à-dire non transférables d'une personne à l'autre. C'est Moïse qui les a le premier proclamés dans le décalogue (voir le livre de l'Exode, deuxième livre de la Bible). Plus exactement Moïse les a confirmés, explicités car ils sont inscrits par Dieu dans le cœur de tout homme.

(1) Sens du substantif "contingent", s'opposant en l'occurrence à immuable selon le Trésor de la langue française (du site lexilogos) :

« PHILOS. [Avec valeur de neutre] Ce qui peut être ou ne pas être, se produire ou ne pas se produire :
5. Ces nécessités éternelles et immuables, comment les tirerais-je soit des choses, soit de mon esprit, qui sont ici comme ailleurs du muable et du contingent ? Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1931, p. 143. »

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