14.7.13

14 juillet : petit essai sur la question historique véritable et sa portée actuelle

On fête le 14 juillet et il semble actuellement établi que l'on « fête » le 14 juillet 1789. Il y a tout un mythe mensonger autour du 14 juillet. Selon ce mythe, les événements du 14 juillet marqueraient la fin de l'arbitraire royal. La monarchie aurait exercé une sorte de dictature permanente sur le pauvre peuple par la "lettre de cachet". Ce n'est pas vrai bien sûr (c'est même complètement fantaisiste) puisque La Bastille n'enfermait que 7 prisonniers, dont aucun prisonnier politique. (La Bastille avait une fonction spéciale de protection des familles ; fonction qui, d'ailleurs tombait en désuétude).

Donc la principale question qui se pose est celle de savoir pourquoi les criminels qui ont tué arbitrairement n'ont pas été poursuivis.

Il me semble que cet aspect institutionnel de l'affaire de La Bastille n'a jamais été étudié.

Car la France était un État de droit, plus qu'elle ne l'est aujourd'hui. Alors pourquoi dès le 14 juillet n'y a-t-il pas eu enquête, arrestations, soutien des familles des victimes ?

Le 26 aout 1789 était proclamé la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, mais le droit à la vie des victimes et le droit à la réputation des fonctionnaires gardiens de La Bastille était, en même temps, bafoué sans sanction. Il est fascinant de constater combien le mythe occulte des évidences.

Aujourd'hui, la barbarie fête la barbarie et se présente comme la civilisation. (Même si je ne nie pas que des réformes et des progrès culturels étaient à accomplir en France en 1789.) Car la tête de de Launay portée à bout de pique à travers Paris, déshonore cette journée et l'absence de répression et de réparation pour les victimes déshonore les autorités qui lui ont survécu.

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