31.7.13

La maçonnerie contre la liberté, contre l'égalité et contre la fraternité

Les francs-maçons sont une seule secte. En apparence, ils se divisent en diverses obédiences. Mais en réalité les diverses obédiences dépendent toutes d'un même chef et diffusent la même idéologie.

Leur idéologie, selon le Vatican, c'est le naturalisme. Il n'y aurait, selon eux, aucune réalité supérieure, aucun royaume de la grâce. C'est leur dogme unique. Le naturalisme entraîne le relativisme moral (en définitive tout se vaut, si la raison universelle n'enseigne pas de destinée surnaturelle).

Cependant, au lieu de prêcher cette doctrine abstraitement et franchement, ils la dissimulent sous des mots sympathiques dont ils dénaturent le sens (notamment tolérance, laïcité, fraternité). 

Voici ce qu'écrit monsieur Gulino, président du Conseil de l'ordre du Grand Orient de France au Président de la République pour lui rappeler les revendications de la maçonnerie.

(…) Le G.O.D.F., sentinelle de la République, estime que la montée des extrémismes, des communautarismes, des violences verbales et de l’intolérance met à mal la République et l’universalisme. (…) La sauvegarde de l’espace républicain doit être une priorité pour l’ensemble des forces politiques dans notre pays. Le G.O.D.F. rappelle que la laïcité, clé de voûte de l’édifice républicain, est le garant de la liberté individuelle et de l’égalité des droits. La laïcité constitue une exigence de liberté, et de responsabilité dans la société. Elle concerne tous les champs de la société.

« ensemble des forces politiques » La maçonnerie s'arroge, sans doute pour des motifs ésotériques, le pouvoir de décider quelles sont les "forces politiques" qui sont dignes de ce nom. En dehors de la définition qu'elle en donne, il n'y aurait pas de "forces politiques". Cette prétention est contraire à la liberté humaine. La franc-maçonnerie ne jouit d'aucun magistère universel.

« La laïcité, clé de voute de l'édifice républicain ». Il n'appartient pas au chef d'une société de pensée de décider ce qui est au fondement de la République. Il peut énoncer une opinion personnelle (et en aucun cas l'opinion d'un groupe, car la liberté de pensée et de conscience s'opposent à ce qu'un chef de groupe pense pour les autres et impose ses idées au membres de son groupe, donc les exprime au nom des membres de sa société), cela ne peut encore moins s'imposer à l'ensemble des Français.

La laïcité, c'est une notion judéo-chrétienne qui distingue les attributions sacrées (au cléricat) des attributions laïques (au laïcat). Au niveau de la société politique, qui est laïque par nature, cela implique que l'État ne peut avoir d'attribution d'enseignement de dogmes religieux supra rationnels (c'est ce qu'enseigne le cardinal Bertone). 

Naturellement cette distinction laisse intacte tous les droits de l'homme. La liberté religieuse, la liberté de pensée et la liberté d'expression, tant au niveau individuel qu'au niveau social, sont respectées.

Ces libertés ont pour conséquences pratiques que la société politique peut professer une foi dans la mesure où cette foi ne s'oppose pas à la raison universelle de l'homme. Aucune vérité ne s'oppose à une autre vérité, aucune liberté ne s'oppose à une autre liberté, les droits de l'homme sont un bloc (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).

Voici maintenant comment monsieur Gulino poursuit sa lettre d'enseignement doctrinal sur la "fondation" de la République :

« (…) Nous savons que la cohésion sociale, l’unité, les valeurs de la République ont comme fondation (sic) la fraternité et la tolérance.
Le rôle des responsables publics, des élus de la République est de faire passer en tout domaine le souffle de l’idéal républicain. La République n’est ni une incantation ni une nostalgie ; c’est un projet d’avenir. Le G.O.D.F. prendra quant à lui toute sa part pour contribuer à la promotion et à la défense de notre idéal. »


La tolérance est une vertu de l'autorité qui laisse se produire un mal parce que la lutte contre ce mal aboutirait à un plus grand mal.  C'est une vertu qui dépend de la prudence. Le droit d'agir, dans le cas de la tolérance existe chez l'autorité, mais elle n'en n'use pas par prudence. Pie XII a précisé d'ailleurs que, en certains domaines, dans certains cas qu'il ne précisait pas, la société non seulement devait tolérer le mal, mais encore qu'il existait un droit, opposable à la société politique, à faire le mal (il ne s'agit donc plus de tolérance). À titre d'exemple, on peut penser que la liberté religieuse implique un droit à faire le mal, par exemple à enseigner des doctrines erronées. On peut penser au droit des parents à enseigner leurs enfants. Les parents ont un droit opposable à être imparfaits en ce domaine (dans une certaine mesure). [Je rappelle que le droit est nécessairement social, au niveau individuel nous devons tous tâcher de devenir parfaits, selon l'enseignement de Jésus.]

Le maçonnisme dénature la notion de tolérance car il en fait une des "fondations" (allusion ésotérique particulièrement odieuse lorsqu'ils s'agit de société publique) de la société politique. Alors que la société politique, fondée sur l'entr'aide, a pour but d'aider ses membres à pratiquer le bien et à promouvoir parmi le bien commun. Il n'est donc pas d'instaurer la "tolérance", surtout telle que l'entend la maçonnerie.

Naturellement, le "projet d'avenir" qu'entend imposer la maçonnerie à tous (donc dans la législation), c'est le relativisme moral et le naturalisme philosophique. Ce relativisme moral est corrosif de l'authentique liberté des peuples et des individus. La liberté est fondée sur la vérité anthropologique et universelle. (D'ailleurs, il existe bien une vérité, sinon, il n'y aurait pas de mensonge).

En définitive, la maçonnerie, par ses prétentions à enseigner et imposer sa vérité, qui est en réalité erreurs et mensonges, milite contre la liberté, contre l'égalité, contre la fraternité et contre les droits de l'homme. C'est sans doute un des effets de l'enchantement maçonnique. (Les valeurs universelles de l'homme sont retournées contre l'homme).

Il faut enfin noter que les prétentions maçonniques sont totales. Par cette formule : « Elle concerne tous les champs de la société. », monsieur Gulino signifie aux autorités politiques que son idéologie doit pénétrer dans toutes les sociétés. C'est-à-dire dès qu'il y a relation entre deux individus (donc dans le mariage, dans la famille, dans les corps sociaux intermédiaires partout... bref, dès que au moins deux êtres humains s'associent).

Ma religion m'ordonnant d'aimer tout le monde, je ne dis pas cela par hostilité aux francs-maçons, mais pour leur bien, pour qu'ils ouvrent les yeux. Je l'écris aussi pour les autres afin qu'ils ne se fassent pas prendre aux discours pleins de ruses de ces pitoyables sectaires.

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